Tensions Macron-Retailleau : le ministre ne voit "pas de raison de quitter le gouvernement"

Si certains macronistes ont accentué la pression sur Bruno Retailleau pour qu'il quitte le gouvernement, le ministre de l'Intérieur, lui, a bien l'intention d'y rester.

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À ceux - notamment chez Renaissance - qui proposaient à Bruno Retailleau de quitter le gouvernement présidé par Emmanuel Macron, le ministre de l'Intérieur a adressé un message. "Tant que les décisions (du gouvernement) sont conformes à l'intérêt national, conformes à mes convictions, il n'y a pas de raison que je quitte le gouvernement", a déclaré le ministre de l'Intérieur ce jeudi 24 juillet en marge d'un déplacement dans un commissariat.

Pourtant, ses détracteurs dans le camp macroniste ont trouvé plusieurs raisons de demander le départ du locataire de la place Beauvau. Dans un entretien à Valeurs actuelles, Bruno Retailleau a enterré le macronisme et programmé sa fin de vie dans les deux prochaines années. Cela vient s'ajouter à plusieurs mois d'une absence de solidarité gouvernementale, selon eux, sur le dossier des relations avec l'Algérie, le bilan écologie ou encore la proportionelle.

"Le macronisme s'achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement" parce qu'il "n'est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme", a-t-il affirmé.

"Un coup de Trafalgar" à venir ?

"Après des années à avoir été des spectateurs, Les Républicains sont persuadés que c’est leur moment ! Alors, Retailleau prépare un coup de Trafalgar", note ce proche d'Emmanuel Macron qui compare l'éventuelle sortie de Bruno Retailleau du gouvernement à "la sortie visible à la manière de Macron en 2016", lors du quinquennat de François Hollande. Cela marquerait le début d'une aventure présidentielle pour l'actuel président des Républicains.

Si Bruno Retailleau a l'intention de rester au gouvernement, la question de son maintien reste entière. Une rencontre avec Emmanuel Macron, prévue de longue date ce jeudi, a été reportée comme l'a indiqué l'Élysée. À la place, le président des Républicains rencontrera François Bayrou. Le Premier ministre a prévu de lui rappeler que la liberté de parole nécessite "respect et mesure pour pouvoir vivre ensemble".

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