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SNU : après avoir milité pour le volontariat, Prisca Thevenot souhaite l'obligation
Dans un entretien à Brut, la secrétaire d'État en charge de la Jeunesse a indiqué vouloir mettre en place "une obligation qui sera une généralisation".
Prisca Thevenot, députée des Hauts-de-Seine et porte-parole de l'exécutif hérite du secrétariat d'État à la Jeunesse, sous la tutelle de Gabriel Attal.
Crédit : Thomas COEX / AFP
Le service national universel (SNU) est-il en train de se transformer en serpent de mer ? Lancé par Gabriel Attal en 2019, ce programme est un séjour de cohésion destiné aux Français âgés entre 15 et 18 ans. Le gouvernement souhaite en faire "un passage républicain pour toute une génération", comme l'a indiqué Prisca Thevenot.
Dans un entretien à Brut, la secrétaire d'État en charge de la Jeunesse a expliqué vouloir aller vers "une obligation qui sera une généralisation". L'objectif serait d'y parvenir en 2024, indique à RTL un conseiller, même si la logistique d'une telle mise en œuvre doit encore être étudiée.
Rendre le SNU obligatoire fait partie des annonces déjà formulées par Emmanuel Macron dès la campagne de 2017. Cependant, le projet de le rendre obligatoire avait été enterré lors de la réforme des retraites, les contestations sociales n'étant pas le meilleur contexte pour lancer ce projet. Quelques mois plus tard, les émeutes à la suite de la mort de Nahel avaient aussi retardé la mise en place de cette généralisation.
90.000 jeunes depuis son lancement en 2019
Différent du service militaire, le service national universel a rassemblé 90.000 jeunes, depuis 2019, précise le cabinet de la secrétaire d'État. Son obligation fait débat dans la majorité. À commencer par Prisca Thevenot elle-même. Comme le rapporte Franceinfo, la secrétaire d'État en charge de la Jeunesse déclarait le 4 août dernier : "Il n'y aurait rien de pire que de forcer un jeune à aller faire le service national universel. Ce serait même contre-productif".
Afin de trancher cette question, l'idée de soumettre l'obligation du SNU au référendum a fait son chemin. "On pourrait saisir les Français d'une question qui nous taraude tous : comment fait-on nation ? Comment retrouve-t-on de la cohésion nationale, comment retrouve-t-on nos repères ?", expliquait la présidente Renaissance de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet sur LCI début septembre.
"Il ne s'agit pas de rétablir le service militaire", avait-elle précisé, ajoutant vouloir "imaginer, comme le gouvernement l'a fait avec le SNU, un temps où on réapprend à notre jeunesse des repères, où on leur permet d'être en mixité sociale, de sortir de leur milieu. Ça, typiquement, c'est quelque chose qui nous permettrait de faire nation, qui mériterait un grand débat national suivi d'un référendum".