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SNCF : la fin du statut de cheminot permettrait 100 millions d'économie par an
Annoncée d'ici janvier 2020, la fin du statut de cheminot est un point non négociable de la réforme pour le gouvernement.
La grève de la SNCF débute le 3 avril (photo d'illustration)
Crédit : MIGUEL MEDINA / AFP
Une économie non négligeable sur 10 ans. La ministre des Transports a annoncé mardi 8 mai que la fin du recrutement des cheminots au statut permettrait à la SNCF d'économiser environ 100 millions d'euros par an.
"Ce sont des économies à venir qui ont été chiffrées à une centaine de millions d'euros par an dans les dix prochaines années", a déclaré Elisabeth Borne sur Franceinfo. Un chiffre qui fait réagir alors que le huitième épisode de grève débute. Lors de sa rencontre avec les syndicats des cheminots, Édouard Philippe avait rappelé que l'extinction du statut est un point non négociable de la réforme ferroviaire. Une mesure controversée, à laquelle les syndicats sont viscéralement attachés.
Protecteur mais rigide, ce statut représenterait, selon les calculs de la direction de la SNCF, le tiers des 27% de surcoût calculés par rapport à ses concurrents. Il concerne actuellement 131.000 personnes, sur les 147.000 employés de la SNCF en France. De plus, il définit les bases du contrat de travail des cheminots et fixe l'essentiel des garanties collectives. À noter que les cheminots qui en bénéficient actuellement en garderont les avantages, tout comme les nouveaux arrivants jusqu'à la fin 2019.
Sur l'allègement de la dette de la SNCF, qui sera reprise progressivement par l'État à partir de 2020, Elisabeth Borne a assuré qu'elle n'occasionnerait "pas de nouveaux impôts" pour les contribuables. Ce seront "des économies ailleurs" pour payer les intérêts de cette dette, a-t-elle dit sans plus de précision. Pour rappel, la ministre des Transports doit rencontrer vendredi 11 mai les syndicats qui le souhaitent pour discuter des amendements à la réforme ferroviaire.
