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Smic : la question du pouvoir d'achat donne le tournis à la classe politique

ÉDITO - Voilà qu'une partie de la droite préconise désormais d'augmenter le salaire minimum interprofessionnel de croissance. Le journaliste François Lenglet décrypte ce virage politique.

La revalorisation du Smic (Illustration)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Smic : la question du pouvoir d'achat donne le tournis à la classe politique
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François Lenglet & Loïc Farge
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On y perd son latin. Voilà Guillaume Pelletier, l'un des vice-présidents des Républicains, qui se déclare en faveur d'une augmentation du salaire minimum de 10 à 20%, c'est-à-dire d'environ 200 euros nets par mois. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, lui a emboîté le pas.

Curieusement, ceux deux-là retrouvent ici la gauche de la gauche, et en particulier Jean-Luc Mélenchon, qui proposait, dans son programme présidentiel d'augmenter le Smic de 16%. Certes, c'est une convergence qui n'est pas totale, car les deux leaders de la droite préconisent de réduire, en contrepartie, les charges sociales sur les salaires, pour ne pas pénaliser l'entreprise.
 
Il y a une raison politique à ce virage. Le terrain de la droite, au plan économique, est largement occupé par Emmanuel Macron, dont le programme recoupe largement celui de la droite traditionnelle.

Pour s'opposer à Macron, il faut s'en différencier. Et cela de façon concrète et compréhensible par l'électeur. Le thème du pouvoir d'achat répond à ces deux nécessités. 

Salaires augmentés = consommation accrue ?

Il y a aussi un raisonnement économique. Si les salaires augmentent, la consommation progressera, et l'économie s'en portera mieux. Tout dépend en fait des pays concernés. C'est tout à fait vrai en Allemagne, qui déprime sa demande à force d'effort de compétitivité pour exporter.

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Mais en France, l'économie ne souffre pas d'une insuffisance de demande intérieure. La meilleure preuve c'est que nous sommes en déficit commercial, en achetant plus à l'étranger que ce que nous y vendons. 
 
Si on ne baisse pas les charges parallèlement, cela risque de détruire des emplois, en particulier dans les entreprises de services et l'agriculture, qui sont les plus utilisatrices du Smic.

Avec un coût du travail plus élevé, la tentation sera forte de remplacer, par exemple, les caissières par des machines, ou de faire appel aux innombrables sociétés de travail détaché, qui fournissent du travail agricole deux fois mois cher que chez nous.

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