Emmanuel Macron voulait un grand débat ce samedi 24 février à l'occasion de l'ouverture du Salon de l'agriculture. Ce débat se transforme au fil des heures en bourbier pour le chef de l'État. En cause : l'invitation par L'Elysée des Soulèvements de la Terre, ce qui a braqué bon nombre d'organisations. Même si cette invitation a été annulée et que le palais présidentiel admet ce vendredi une erreur, la FNSEA a annoncé qu'"aucun représentant" du syndicat majoritaire ne participera au débat.
"Les conditions d'un dialogue plus apaisé ne sont pas réunies et la dignité des agriculteurs est bafouée par cette démarche qui porte le sceau de la provocation. Dans ce climat d'exaspération, et face aux risques de débordement, nous demandons à ne pas tenir ce débat", a indiqué le président de l'organisation, Arnaud Rousseau, sur X (ex-Twitter).
L'Élysée a invité une trentaine d'agriculteurs de chaque syndicat. À gauche de la FNSEA, la Confédération paysanne, qui fait d'ailleurs partie du collectif des Soulèvements de la Terre, n'enverra personne non plus, sauf peut-être sa porte-parole. Autre syndicat, à droite de la FNSEA, la Coordination rurale, enverra 20 personnes, mais sa présidente ne veut pas y aller.
Si le mystère demeure concernant les personnes présentes lors de ce débat, il reste une certitude : il y aura du bruit dans les allées et des actions. En effet, 1.000 sifflets ont été commandés par la FNSEA, des cargaisons d'œufs et de farine sont également prévues.
"On nous explique que ce serait une 'erreur du stagiaire qui aurait donné une mauvaise liste aux journalistes', mais on se rend bien compte qu'il y avait bien une liste avec les Soulèvements, avec d'autres organisations aussi qui nous dérangent", justifie Arnaud Gaillot, président des Jeunes agriculteurs, au micro de RTL, qui a annoncé ne pas se rendre au grand débat. "On considère qu'une ligne rouge a été franchie", poursuit-il.
Les Soulèvements de la Terre "ce sont des gens qui refusent le débat", assène-t-il. "Quand on voit ce qu'il s'est passé à Sainte-Soline, je ne vois pas comment vous pouvez les avoir dans un ring où des agriculteurs, potentiellement, auront subi ces dégradations", ajoute Arnaud Gaillot. Il s'estime aujourd'hui trahi. "Ça fait trois semaines qu'on joue le jeu, (…) et là tout est envoyé en éclats, tout est bafoué. Ça dépasse l'entendement", regrette-t-il.
"Il faut être honnête, on n'a jamais eu autant de crise dans la crise donc, évidemment, le Salon est sous des augures un peu particulières", confiait l'organisateur du Salon, Arnaud Lemoine, sur RTL vendredi matin. "Cette année, [Emmanuel Macron] vient après des semaines de manifestations. Ce n'est pas une visite qui sera simple et nous le savons », a-t-il ajouté, estimant que "jamais le Salon n'a été aussi compliqué".
Du côté des distributeurs, le médiatique représentant d'E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a fustigé l'idée du débat organisé par Emmanuel Macron. Il dénonce un "coup de com' pas vraiment au niveau de la situation", X.
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