Cet historique de la macronie, qui avait presque totalement disparu des plateaux de télévision depuis l’éclatement de l’affaire des Mutuelles de Bretagne, affaire qui lui a coûté sa place au gouvernement au début du quinquennat, est de retour sur le devant de la scène.
Depuis le début de la crise des "gilets jaunes", Richard Ferrand se déploie de façon notable dans la presse, à la radio et à la télévision pour distiller certains messages structurants pour la majorité. C’est lui, qui, par exemple, annonçait via l’AFP le 7 décembre dernier, avant un nouveau week-end de mobilisation, que le chef de l’État ne prendrait la parole qu’au début de la semaine suivante permettant à Emmanuel Macron de gérer l’attente dans l’intervalle.
Lui encore qui, le premier, parmi les poids lourds de La République En Marche, expliquait que les mesures annoncées par le Président seraient financées par plus de déficit. C’était au micro de RTL le 11 décembre dernier.
Ces sorties médiatiques, reflètent-elles un regain d’influence auprès d’Emmanuel Macron ? Lui dirait que ses relations avec le chef de l’État n’ont jamais varié mais la réalité. D’autres remarquent à l’Assemblée que "s’il avait eu une véritable influence, on aurait enlevé la taxe carbone tout de suite".
Il n’empêche que l'isolement progressif d’Emmanuel Macron, dans l’exercice du pouvoir, est passé par là. Et Gérard Collomb parti, Richard Ferrand reste le marcheur historique parmi les cadres de la majorité.
Il connaît mieux les bars du Guilvinec que les soirées du Siècle
Un député REM au sujet de Richard Ferrand
Il y a surtout, ce qui le caractérise en tant qu’élu, à un moment où Emmanuel Macron tente de renouer non seulement avec la province mais aussi avec les élus locaux. "Il se présente souvent comme le ‘paysan breton’, le ‘plouc’ du système, expliquait un député de la majorité. Il fume des clopes, quoi, il connaît mieux les bars du Guilvinec que les soirées du Siècle". "J’ai profondément une culture de conseiller général", résume en quelque sorte le principal intéressé.
De plus, il fait partie des rares qui "disent les choses" au président de la République. Et plutôt sèchement parfois. Même quand il délivre un satisfecit - par exemple sur le détail des mesures en faveur du pouvoir d’achat, présentées par le Premier ministre lundi 17 décembre - il ne parle pas comme le commun des politiques : "Ça tient la marée", dit-il. Une expression que le chef de l'État lui emprunte occasionnellement.
Il fait partie, avec François Bayrou, des politiques qu'Emmanuel Macron a consultés, avant ses deux prises de parole depuis le début de la crise des "gilets jaunes". Pour la dernière, il lui a fait quelques remarques, juste avant : "Un propos politique s’il n’est pas compréhensible par les 700 habitants de ma commune de Motref, ça ne vaut pas un coup de cidre", sourit en privé celui qui peste par ailleurs contre ces médias qui le dépeignent rêvant à Matignon. Lui, qui, à en croire l’un de ses amis politiques, se sent toujours profondément "entravé" par la menace d’une mise en examen qui pèse sur lui.
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