Lentement, mais sûrement. C'est la philosophie du gouvernement pour la réforme des retraites. Édouard Philippe s'est exprimé, ce jeudi 12 septembre, sur le projet de réforme des retraites. "Ce temps long, nous l'assumons", a-t-il expliqué devant le Conseil économique, social et environnemental.
À pas comptés, le gouvernement dessine ainsi sa refonte du système avec la présentation ce jeudi par Édouard Philippe du "calendrier" et de la "méthode" de cette réforme inflammable, à la veille d'une journée de blocage dans les transports parisiens.
Désireux de ne pas brusquer les Français et de provoquer une nouvelle étincelle, après avoir difficilement calmé la crise des "gilets jaunes", Édouard Philippe entend "expliquer" et "rassurer" jeudi sur les ambitions du gouvernement en matière de retraites, alors que se profilent déjà plusieurs journées de mobilisation contre cette réforme.
Après la remise mi-juillet du rapport du haut-commissaire Jean-Paul Delevoye, qui sert de base de discussions, puis la réception la semaine dernière des partenaires sociaux pour déminer le terrain, Édouard Philippe a choisi une stratégie en deux temps pour faire passer ses messages.
Il a d'abord prononcé un discours devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE), c'est-à-dire l'assemblée des corps intermédiaires (patronat, syndicats, associations...). Une strate de la société qui s'était sentie malmenée et avec laquelle l'exécutif entend renouer dans le cadre de l'acte 2 du quinquennat.
La réforme des retraites fera l'objet de "consultations citoyennes" de fin septembre "jusqu'à la fin de l'année", devant aboutir à un projet de loi voté "d'ici la fin de la session parlementaire de l'été prochain", a annoncé le Premier ministre. Ce délai servira à "définir le système cible et les générations concernées" par le "système universel" par points voulu par Emmanuel Macron.
Le chef de l'État lancera "avant la fin du mois de septembre" un cycle de "consultations citoyennes" qui "se termineront à la fin de l'année", via notamment une "plateforme numérique", a annoncé Édouard Philippe. En parallèle, des concertations avec les partenaires sociaux "vont commencer dès la semaine prochaine" et "dureront jusqu'au début du mois de décembre".
Ces discussions p