Samedi 11 mars, peu avant minuit, le Sénat a voté en majorité et plus vite que prévu pour l'adoption de la réforme des retraites. La droite a en effet retiré un de ses amendements sur l'accélération de la suppression des régimes spéciaux.
"Il s'agit d'une étape importante", dit la Première ministre Élisabeth Borne, mais tout n'est pas terminé. L'avenir se jouera la semaine prochaine. Cette réforme se trouve désormais entre les mains des 14 députés et sénateurs qui composent la commission mixte paritaire. Ils se réuniront mercredi 15 mars, dans une salle de l'Assemblée, et à huit clos. Objectif : trouver une rédaction commune pour cette réforme des retraites.
Au sein de cette commission, les membres sont choisis de manière représentative des deux chambres : en clair, la droite et les macronistes sont majoritaires. Ils devraient donc facilement se mettre d'accord. Ensuite, les conclusions de ces travaux seront une dernière fois soumis au vote des parlementaires, d'abord au Sénat jeudi 16 mars, dans la matinée, puis l'après-midi à l'Assemblée nationale.
Une fois n'est pas coutume, ce vote n'a rien d'une formalité : "Ce sera serré", anticipe un ministre, au point peut-être de devoir utiliser l'arme du 49.3.