Élisabeth Borne tape du poing sur la table ce dimanche 29 janvier, à la veille du début de l'examen du projet de réforme des retraites en commission à l'Assemblée.
"Ça n'est plus négociable, la retraite à 64 ans et l'accélération (de l'allongement de la durée de cotisation, ndlr) de la réforme Touraine", a affirmé la Première ministre sur FranceInfo : "C'est le compromis que nous avons proposé après avoir entendu les organisations patronales et syndicales, après avoir échangé avec les différents groupes parlementaires (...) C'est nécessaire pour assurer l'équilibre du système", a-t-elle martelé.
"Si on n'avait qu'un seul paramètre, alors ça ne serait pas 43 ans de cotisation et 64 ans pour pouvoir partir à la retraite, ça pourrait être 45 ans de durée de cotisation, ce qui nous semble impossible de demander aux Français", plaide-t-elle.
La cheffe du gouvernement se montre ouverte, en revanche, à une discussion au Parlement sur une meilleure utilisation des trimestres "éducation" et "maternité" obtenus par les femmes au cours de leurs carrières.
"Dès aujourd'hui, il y a beaucoup de femmes qui ne peuvent pas les utiliser à plein, on est en train d'analyser la situation de ces femmes qui (...) pourraient ne pas les utiliser à plein demain, donc cette analyse est en cours.
Les députés s'emparent lundi en commission du très contesté projet de réforme des retraites, pour un galop d'essai sur 7.000 amendements, sous l'œil des opposants qui organisent mardi un temps fort de mobilisation dans la rue.