Le gouvernement s'attend donc à du monde dans la rue, autant que le 19 janvier. 240 cortèges ou manifestations sont prévus. Face à la mobilisation qui s'annonce forte, le gouvernement a changé de ton.
Quoi qu'il se passe, la réforme sera votée. Voilà le message en substance qui va être martelé. C'est le président de la République lui-même qui a donné le "la" à sa majorité hier soir. La réforme est indispensable, a dit Emmanuel Macron le 30 janvier au soir. "Les 64 ans ne sont plus négociables", a dit Elisabeth Borne ce week-end. Ces deux messages sont là pour ne plus laisser de place au doute.
Derrière cette fermeté, le gouvernement s'accroche à un chiffre, le seul qui ne soit pas en sa défaveur dans les sondages. Une majorité de Français considèrent encore que la réforme passera quoi qu'il arrive. Avec le temps, plusieurs ministres et responsables de la majorité font le pari de l'usure. Il sera difficile pour les syndicats de mobiliser des semaines et des semaines, se disent-ils.
Les grévistes ne pourront pas perdre plusieurs jours de salaire par mois. La période d'inflation est dure pour tout le monde, impossible de tenir dans la longueur. Alors le gouvernement, depuis ce week-end, s'est décidé à tenir face aux contestations.