Quelle va être l'ampleur de la mobilisation du jeudi 19 janvier, contre la réforme des retraites ? Voici la question à laquelle tente de répondre l'exécutif. À quatre jours de la première journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, chaque camp se prépare.
Invité de Franceinfo ce lundi 16 janvier, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a fait preuve de fermeté. "Il y a une musique qui monte ces jours-ci (...) Je le dis au gouvernement : vous n’allez pas nous faire porter le chapeau d’un blocage du pays". Pour le numéro 1 de la CGT, Philippe Martinez, "c'est une évidence", qu'il y aura au moins 1 à 2 millions de manifestants le 19 janvier prochain.
De son côté, la présidente des députés Renaissance Aurore Bergé a assuré "de manière très calme et très déterminée", lors du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI que "cette réforme sera adoptée".
Au sein du gouvernement, le sujet de l'ampleur de la mobilisation génère des avis divergents. Un ministre s'avance et estime que la mobilisation ne prendra pas. "Il y a de la lassitude et la lassitude ne se manifeste pas", note-t-il. Selon lui, la guerre en Ukraine, la crise de l'énergie, avec le blocage des raffineries et l'inflation, ont usé les Français qui sont tombés dans une forme d'apathie. "Attention à ce que cette lassitude devienne une lassitude sur la réforme des retraites", met en garde un macroniste de la première heure.
Afin de prendre le pouls auprès des Français, le parti d'Emmanuel Macron a fait passer la consigne lors d'une réunion la semaine dernière d'aller au contact. Plusieurs députés Renaissance ont ainsi décidé d'organiser des opérations de tractage au sein de leur circonscription. Résultats selon plusieurs élus que nous avons contactés : "Les gens ne parlent pas de la réforme des retraites ou sinon ils engagent le dialogue", résume un député.
Les arguments n'ont pas été clairement donnés à tous les Français
François Bayrou sur BFMTV
"J'espère ne pas être trop naïf ou optimiste, prévient un élu, mais il n'y aura pas d'immenses manifestations". "Si c'est le cas, c'est qu'on s'est vraiment loupé, ajoute-t-il. La colère vient du fait que les dirigeants n'ont pas compris la situation et donnent un sentiment de mépris. Là ce n'est pas le cas".
D'autres membres de la majorité, plus prudents, militent pour davantage de pédagogie. Invité de