INVITÉS RTL - Retraites : "Vous voulez pourrir la vie des gens", lance Brossat à Thévenot

Semaine à grands enjeux pour la réforme des retraites. La majorité présidentielle tente de convaincre et de prêcher les bienfaits de la retraite à 64 ans. Alors que l’opposition et les syndicats tentent de mobiliser au maximum pour la première journée de mobilisation ce jeudi 19 janvier, les manifestations pourront-elles faire reculer le gouvernement ? 

"Ma conviction, c'est qu'il y aura une très, très grosse mobilisation jeudi 19 parce que cette réforme suscite une exaspération. C'est la huitième réforme des retraites en 30 ans et à chaque fois, on nous dit c'est la dernière fois et à chaque fois, on constate qu'on dégrade encore un peu plus les conditions de travail des gens en les obligeant à travailler plus tard, à travailler davantage", estime Ian Brossat, porte-parole du PCF au micro de RTL. 

Sauf erreur de ma part, c'est bien la gauche qui a proposé la réforme Touraine

Prisca Thévenot, porte-parole de Renaissance

Face à lui, Prisca Thévenot, porte-parole de Renaissance "craint" surtout "la position d'une partie de la gauche qui, à force de tourner en boucle sur les éléments de la France insoumise, finisse par prendre le tournis et tomber par terre". La députée de la majorité a ajouté : "Sauf erreur de ma part, c'est bien la gauche qui a proposé la réforme Touraine pour une simple et bonne raison. Le constat que nous partageons, c'est que nous avons un vieillissement de la population qui remet en considération le modèle de solidarité qui existe aujourd'hui, qui est le modèle de retraite par répartition". 

Selon Ian Brossat, "ce qui est dramatique avec vous c'est que non seulement vous voulez pourrir la vie des gens, mais en plus vous vous payez leur tête parce qu'aller expliquer que cette réforme, c'est du progrès social alors que ça va consister à expliquer à des ouvriers, à des assistantes maternelles, à des gens qui déjà n'en peuvent plus au moment où ils prennent leur retraite, qu'il va falloir, en plus de ça, travailler deux années supplémentaires".