Trois rassemblements politiques sont organisés ce dimanche 6 avril à Paris : l’un à l’initiative de Gabriel Attal pour le parti Renaissance, un autre à l’appel du Rassemblement national pour dénoncer la condamnation de Marine Le Pen, et un troisième, lancé par La France insoumise et les Écologistes pour s’opposer à l’extrême droite. Le préfet de police de Paris a indiqué ne pas avoir "de craintes particulières" concernant ces événements.
Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, fait partie des figures ayant appelé à la mobilisation. Elle insiste sur la nécessité de réagir, au-delà des logiques partisanes : "C’est très instinctif. Je n’en peux plus de voir une forme d’inertie face à eux, qui ont complètement lâché la stratégie de dédiabolisation pour devenir trumpistes." Pour elle, ce n’est pas tant la tenue d’un meeting du RN qui pose problème que le message politique qu’il véhicule. "Mon sujet, ce n’est pas que Marine Le Pen réunisse ses soutiens, c’est qu’elle remette en cause l’État de droit", affirme-t-elle.
Cette manifestation ne sera pas la seule, précise-t-elle. D'autres rendez-vous sont déjà annoncés. "Ce rassemblement ne sera pas la seule réponse. Plusieurs manifestations sont encore prévues. Nous, Écologistes, on sera là quand il le faudra." Elle alerte sur la gravité de la situation politique actuelle : "On n’a pas la même vision de la démocratie avec eux. Je suis très inquiète vis-à-vis de la démocratie."
Marine Le Pen aimerait une justice plus dure pour les Français, mais plus souple pour elle.
Marine Tondelier sur RTL
À la question de savoir ce qu’elle dirait à Marine Le Pen dans un débat, Marine Tondelier répond sans hésiter : "Je lui dirais : quand on aspire aux plus hautes fonctions de l’État, oui, on doit être exemplaire. On ne peut pas prôner une justice ‘plus dure’ pour tous les Français en tant que candidate à la présidence de la République, alors qu’elle, elle aurait été condamnée en première instance à de la prison ferme."
Si peu de partis traditionnels d’opposition apparaissent dans l’appel, l'absence d’étiquettes est pleinement assumée par Marine Tondelier. "On n’a pas mis de logo sur les affiches parce que la réalité est plus complexe que celle-ci. C’est une manifestation très spontanée, cet après-midi. Celles et ceux qui veulent être là, parce qu’ils ne veulent pas subir passivement les images en direct de Marine Le Pen sur les chaînes d’info, ont un endroit où aller", a-t-elle expliqué.
Marine Tondelier souligne également une différence fondamentale dans l’organisation des mobilisations. "L’extrême droite, c’est une caserne. Elle claque des doigts, tout le monde se ramène. Il y a des bus qui sont organisés dans toute la France", a-t-elle comparé, face à une gauche qui, selon elle, se mobilise de manière plus spontanée mais tout aussi déterminée.
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