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Francis Kalifat, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif)
Crédit : Erez Lichtfeld/SIPA
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Emmanuel Macron a jugé mercredi 7 novembre "légitime" de rendre hommage au maréchal Pétain samedi 10 novembre aux Invalides, soulignant que le dirigeant du régime de Vichy avait été "un grand soldat" pendant la Première Guerre mondiale. Des propos fermement condamnés par le Crif qui s'est dit "choqué".
Une réaction du Crif compréhensible, voire légitime. Les Juifs ont été pendant la Seconde Guerre mondiale tellement injustement traités, spoilés et déportés, que le fait que le Crif réagisse par un cri de colère en entendant parler de cette période c'est tout à fait compréhensible.
D'autant plus que ce que l'on ne sait pas assez, mais que le Crif sait très bien, c'est que le maréchal Pétain avait une responsabilité personnelle écrasante dans cette affaire. Il n'a pas seulement été un témoin passif, mais un acteur qui a pris des initiatives, qui a durci les législations et qui a été en avance même de certaines demandes allemandes. Il est totalement inexcusable.
Cela dit, quand le Crif s'en prend à Emmanuel Macron c'est un peu injuste dans la mesure où le chef de l'État à l'occasion de l'anniversaire de la rafle du Vél d'Hiv avait, comme Jacques Chirac avant lui, clairement expliqué que l'État français était responsable de ce qui s'était passé, sans chercher à maquiller quoi que ce soit.
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