Proportionnelle : François Bayrou "se moque des Français", estime Thomas Ménagé, député RN, sur RTL

"On ne peut pas continuer comme ça". Invité dans l'émission Le Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat - M6, ce dimanche 29 juin, François Bayrou a affirmé qu'il y avait "une majorité" au Parlement pour voter en faveur d'un mode de scrutin proportionnel aux élections législatives. Le Premier ministre a indiqué qu'il présenterait un texte en fin d'année après le budget ou début 2026. 

Thomas Ménagé, porte-parole du groupe RN à l'Assemblée nationale, a réagi aux déclarations du locataire de Matignon sur ce thème. "Je pense que le Premier ministre se moque de nous, se moque des Français", a réagi le député du Loiret au micro de RTL. Selon lui, François Bayrou tente une stratégie. 

"Il avait promis, en avril dernier, qu'il y aurait un texte en septembre, pas en fin d'année. Il cherche (...) à acheter l'absence de censure au moment du budget en reportant et en promettant une proportionnelle au mois de décembre, en mode 'faites-moi passer le budget, ne me censurez pas, même si je fais un budget qui est mauvais pour les Français, et je donnerai la proportionnelle'', a confié Thomas Ménagé. Selon ce dernier, François Bayrou se "trompe". 

"Ça ne nous empêchera pas de censurer"

Le député RN s'est montré très clair sur les intentions de son parti. "Ça ne nous empêchera pas de censurer, parce que, bien entendu, ce qui est la priorité pour le Rassemblement national, pour Marine Le Pen en tant que présidente de groupe, c'est d'éviter un budget qui serait mauvais pour les Français". Une motion de censure a d'ailleurs été déposée par les socialistes contre François Bayrou, elle sera examinée en début de semaine. 

Thomas Ménagé assure que son parti "a espoir" que le Premier ministre présente ce texte sur la proportionnelle "dès le mois de septembre". Selon lui, François Bayrou "ne peut pas prendre en otage le pouvoir d'achat des Français, leur sécurité, leur santé, sur la base de la proportionnelle. L'intérêt des Français passera toujours avant l'intérêt d'une future majorité pour la France, quand bien même c'est pour défendre les Français".