"Toutes les options sont ouvertes", a indiqué Bruno Retailleau, nouveau patron des Républicains (LR) et ministre de l'Intérieur qui n'a pas exclu un départ du gouvernement, lundi 2 juin. Il était reçu par François Bayrou ce même jour concernant le scrutin proportionnel qu'il refuse de porter au Parlement.
Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, était aussi reçu par le Premier ministre avec Mathieu Darnaud, président du groupe LR au Sénat. Après son échange avec François Bayrou, il s'est dit "consterné". "On a donc un pays dans lequel on a l'explosion de la dépense publique, des difficultés sur la sécurité et l'immigration [...] un pays dont on voit les difficultés de fonctionnement des services publics, et la priorité du Premier ministre est donc le changement des règles électorales", a-t-il cinglé.
De son côté, Bruno Retailleau a assuré qu'il refuserait de porter cette réforme comme ministre de l'Intérieur. Il s'agit du cheval de bataille depuis trois décennies de François Bayrou, qui multiplie les consultations partisanes sur le dossier.
Le ministre a redit son opposition "très ferme, absolue à ce mode de scrutin" qui "pourrait déséquilibrer les institutions de la cinquième République, qui a besoin d'une majorité pour bien fonctionner" et "prendre des décisions".
Bruno Retailleau aussi souligné que la proportionnelle "écartèlerait une fois de plus, encore un peu plus la France des territoires ruraux et la France qui est plus urbaine". François Bayrou défend cette réforme du mode de scrutin pour l'élection des députés au nom de la représentativité, sur le modèle de 1986, seule élection à la proportionnelle de l'histoire de la Ve République.
Le Premier ministre, qui a entamé le 30 avril une série de consultations des forces politiques, reçoit mardi soir les Écologistes. Un projet de loi pourrait être examiné à l'automne. Le bloc central est divisé. Comme LR, Horizons, le parti d'Édouard Philippe, est opposé à cette réforme.
Les macronistes ont changé d'avis sur le sujet, considérant que le scrutin uninominal majoritaire est désormais "le moins pire". Le RN, favorable à une proportionnelle avec une prime majoritaire, a indiqué qu'il pourrait s'accommoder du modèle de 1986.
À gauche, le Parti socialiste n'a pas encore arrêté sa position sur la proportionnelle, qui n'est "pas la priorité" du leader communiste Fabien Roussel. Les députés de La France insoumise défendent une proportionnelle "à un échelon régional", tout comme le parti Place publique de Raphaël Glucksmann.
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