Édouard Philippe, candidat à la présidentielle de 2027 ? L'ancien Premier ministre était l'invité de l'émission Quotidien ce mercredi 20 décembre, pendant que le président actuel Emmanuel Macron se livrait à une interview fleuve sur France 5. Et le maire du Havre a fait à demi-mots une déclaration de candidature à la prochaine élection présidentielle.
"Quand on aime son pays et qu'on pense qu'on peut essayer de trouver des solutions à certains de ces problèmes, en ayant l'humilité de savoir que c'est difficile et qu'on ne va pas trouver des solutions à tous les problèmes, on aurait tort de se priver, donc c'est ce que j'essaie de faire. J'essaie de réfléchir", a-t-il entamé.
Il continue sa réflexion : "Je suis convaincu que dans une démocratie, il faut que le débat soit éclairé, il faut qu'il soit mûri, et il faut que les campagnes permettent d'évoquer un certain nombre de priorités claires, de façon à obtenir un mandat, pour pouvoir faire derrière".
Et quand le chroniqueur Jean-Michel Aphatie le relance, lui demandant s'il s'y "préparait", il répond : "Je trouverai dommage de ne pas être prêt. Ce serait criminel de ne pas être prêt, compte tenu des enjeux".
L'ancien Premier ministre explique ensuite sa méthode : "Moi je me déplace, je lis, je rencontre des gens, j'apprends, j'essaie de réfléchir et de proposer. Je voyage à l'étranger aussi."
Il avoue ensuite être en train de constituer une équipe : "On essaie de s'entourer, parce que la vérité, c'est qu'on ne fait jamais rien seul. Et ça prend du temps. Je suis en train de la constituer, mais ça prend du temps. Ce n'est pas grave, c'est très bien que ça prenne du temps".
Quand l'équipe de l'émission sur TMC lui dit que c'est une déclaration de candidature, Edouard Philippe temporise : "J'essaie de ne pas parler avec désinvolture de la présidentielle. On peut être très critique, il faut à certains égards être très critique avec le président de la République. Moi, j'ai vu en tant que Premier ministre, donc en voyant de très près ce que c'était d'être président de la République, que c'était extrêmement difficile, redoutablement difficile. Beaucoup plus difficile que ce que beaucoup de gens imaginent, y compris des élus."
Et de détailler : "Donc pour parler de la présidentielle sérieusement, il faut à mon avis une volonté, une préparation et puis ensuite il y a une part de circonstance. Les circonstances, on ne les commande pas, on s'y adapte. La volonté, c'est quelque chose qu'on décide". Et Edouard Philippe de concéder : "j'y ai bien réfléchi, oui".
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