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Un gardien dans la prison de Bois-d'Arcy.
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Mettre fin aux activités ludiques en milieu carcéral. Le député Rassemblement national de Moselle, Laurent Jacobelli, a présenté, ce mardi 30 septembre 2025, une proposition de loi "visant à interdire toutes les activités collectives à caractères ludiques ou récréatifs, en milieu carcéral".
Lors d'une conférence de presse organisée par le groupe RN à l'Assemblée, l'élu a indiqué vouloir "remettre de la raison dans nos prisons". "Pas un euro d'argent public n'a vocation à financer les divertissements de ceux qui ont violé la loi. Cette situation est indécente, elle mine la confiance dans l'autorité de la justice et fragilise", a-t-il ajouté. Seules les activités "liées à l'éducation" seront conservées.
Une idée résumée dans la formule suivante : "Des cours d'anglais, oui. Des cours de poney, non". Le député RN de Moselle fait ainsi référence aux sessions "poneys parloirs", organisées par la prison du Havre en août 2020, pour des détenus et leurs enfants, comme le rapportait Ouest France. Quel détenu serait concerné par ces interdictions et pour quels délits ? "À partir du moment où un condamné est en prison, quelle que soit la cause, il ne pourra bénéficier d'aucune activité de loisir", précise le député auprès de RTL.fr.
Contacté par RTL, le secrétaire général du syndicat national FO direction pénitentiaire, Sébastien Nicolas, a estimé que cette proposition de loi "ne va pas changer grand-chose". "On est dans quelque chose de l'ordre de l'affichage. Le mot ludique a déjà été supprimé des textes par les dernières circulaires des Gardes des Sceaux successifs, Eric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter : "Tout projet d'activité qui engage des fonds publics fait l'objet d'une fiche dans laquelle il est expliqué pourquoi ce projet est monté et à quoi il va servir en termes de réinsertion, de sociabilisation, de soins, pour le public détenu auquel il s'adresse".
Il n'y a pas d'activité ludique en détention
Sébastien Nicolas, secrétaire général du syndicat national FO direction pénitentiaire, joint par RTL
Selon Sébastien Nicolas, "à la base, il n'y a pas d'activité ludique en détention". Le secrétaire général du syndicat national FO direction pénitentiaire a évoqué plutôt des "activités du quotidien qui vont de l'activité éducative, à l'activité thérapeutique, en passant par le travail, ou même la promenade".
Des activités qui "peuvent avoir l'apparence du ludique, mais qui n'en ont que l'apparence", a-t-il souligné en citant l'exemple de la promenade. "Elle s'insère dans le cadre d'une journée de détention où un détenu peut être privé de l'accès à l'extérieur pendant l'intégralité de la journée. La promenade est un temps d'aération qui a pour objectif de faire baisser les tensions", a-t-il expliqué.
Autre exemple cité par le secrétaire général du syndicat national FO direction pénitentiaire : un match de foot organisé au sein de l'établissement pénitentiaire. "Ça peut avoir l'apparence d'une activité ludique, mais derrière un match de foot, il y a l'apprentissage des règles, le respect de l'autre, le respect de l'arbitre...", a-t-il détaillé.
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