Louis Giscard d'Estaing, nouveau soutien centriste d'Alain Juppé

Alors que le Parti radical de Laurent Hénart pourrait rallier Alain Juppé à la veille du premier débat réunissant les sept candidats à la primaire de la droite et du centre, un nouveau centriste est tombé dans l'escarcelle d'Alain Juppé ce mardi 11 octobre. Louis Giscard d'Estaing, fils de l'ancien président de la République (1974-1981), a annoncé sa décision au micro de Sud Radio et de Public Sénat. "J'apporterai mon soutien à Alain Juppé" comme ses alliés de l'UDI, Philippe Vigier et Valérie Létard et le président du Modem, François Bayrou. 

Pour le vice-président de l'UDI, Alain Juppé, fort de "son expérience" à Bordeaux et de son "sang-froid" peut faire la différence. "Il faut aujourd’hui un homme de territoires, un homme des régions. Je crois qu’il est important que ceux qui ont des responsabilités régionales ou des responsabilités à la tête d’une grande collectivité comme la ville de Bordeaux puisse apporter leur expérience de gestion dans plusieurs domaines. J’apporte mon soutien à l’homme d’expérience et à l’homme de dialogue qu’est Alain Juppé". Son père, qui avait fait campagne pour le tandem UDF-RPR aux côtés d'Alain Juppé aux élections européennes de 1989, fera-t-il le même choix ? "Je ne m’exprime qu’en mon nom. Je lui ai fait part de mon choix, mais il n’est pas associé à ma décision", a-t-il déclaré. 

Louis Giscard d'Estaing a profité de l'interview pour tacler le principal adversaire d'Alain Juppé : Nicolas Sarkozy. Des référendums sur le regroupement familial et les fichés S ? C'est "irréalisable", lance le maire de Chamalières. "Il y a une tentative ou tentation d’aller chez certains électeurs qui ne savent plus très bien où sont leurs solutions alternatives, et je pense qu’il ne faut pas aller vers cette direction." Une analyse qu'avait déjà exprimée Alain Juppé en d'autres termes. En effet, le maire de Bordeaux avait stipulé que chez les sarkozystes, "c'est un peu panique à bord".