Il est l'inconnu de cette primaire Les Républicains qui doit rivaliser avec Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé. Jean-Frédéric Poisson a pu se qualifier pour le scrutin sans avoir à réunir les parrainages nécessaires car il se présente en tant que président du Parti chrétien-démocrate, comme le stipule la charte de la primaire Les Républicains. Qualifié par Breizh Info, comme étant le trouble-fête de la primaire, le candidat s'est fait connaître pour "son opposition totale au mariage pour tous et se prononce pour 'l'abrogation pure et simple de la loi Taubira'. Il est désormais le seul candidat à camper sur cette position après le revirement de Nicolas Sarkozy et l’élimination d’Hervé Mariton" qui a apporté son soutien à Alain Juppé.
La Vie rappelle que le 1er avril 2013, Jean-Frédéric Poisson avait "présenté une proposition de loi 'visant à protéger les députés de la république portant un nom de genre, d'espère ou d'animal aquatique ou subaquatique de toute discrimination en raison de leur nom'".
Le candidat est ensuite questionné sur la façon de "mixer" la culture judéo-chrétienne "avec les 4 millions de musulmans présents sur notre sol ?". Il répond : "Il faut dire plusieurs choses aux musulmans. La première est qu’ils sont les bienvenus car la France offre un cadre qui permet aux musulmans de pratiquer leur foi librement. Moi, je n’ai pas de problème avec les musulmans mais j’ai un problème avec l’Islam qui développe des références culturelles incompatibles avec les nôtres. Par exemple, sur la liberté. L’Islam ne tolère pas la conversion au christianisme ni le mariage avec quelqu’un de foi chrétienne. Idem sur l’égalité et en particulier sur l’égalité entre les hommes et les femmes. Récemment encore, l’Iran a interdit aux femmes de faire du vélo".
Interrogé par Le Point, le 23 septembre dernier, Jean-Fédéric Poisson tient à marquer sa singularité : "Sur les questions économiques, je me tiens à équidistance de tous les candidats à la primaire car je suis le seul candidat non libéral et souverainiste de cette primaire ! Un souverainiste qui croit en l'Europe des nations. Je ne partage pas la confiance de mes adversaires de la primaire en cette Europe de Bruxelles. Je n’ai d’ailleurs pas voté en faveur du Traité de Maastricht ni ratifié le traité de Lisbonne ou le traité dit Merkozy. Eux l’ont fait !".
Afin d'exister face aux poids lourds des Républicains, Jean-Frédéric Poisson assure ne pas vouloir faire "de calculs stratégiques ou politiciens" et être "un homme de convictions qui veut d'abord mettre en avant un projet". Il reconnaît, lors d'un entretien au Journal du Dimanche, que "c'est normal qu'il y ait autant de candidats dans une famille politique aussi large que la droite et le centre. La diversité est représentée, mais si je ne comprends toujours pas pourquoi les centristes ont refusé l'exercice".
L'un des principaux objectifs du candidat à la primaire Les Républicains affirme, à L'Opinon, sa "volonté de libérer la France d'un certain nombre de carcans (...) Il faut reconstituer le peuple français et redonner à l'État sa force protectrice et régalienne". Il n'hésite pas à attaquer son rival, Jean-François Copé en expliquant qu'il n'est "pas engagé sur les sujets de société, comme je le suis". Il ajoute : "Il n'est pas prêt à utiliser les mêmes armes que celles que je suis prêt à utiliser et qu'il soit prêt à aller dans la réforme de l'Europe que je crois absolument indispensable, si on ne veut pas qu'elle explose". il réaffirme que "la France est percutée par l'islam" et "elle est déstabilisée, mais pas encore abîmée".
Le concept d'"identité heureuse" prôné par Alain Juppé ne séduit pas Jean-Frédéric Poisson. Il souhaite mettre en place un "contrat entre les musulmans de France et la France", en rentrant "avec les musulmans croyants de France, dans une forme de logique concordataire". "Il faut que la France dise aux musulmans de France ce qu'elle attend d'eux, en échange de la garantie de leurs droits, de leur dignité et de la décence des conditions de pratique de leur foi", explique-t-il à La Dépêche.
Il vise aussi François Hollande en indiquant qu'il a été à la tête du "quinquennat le plus catastrophique de l'histoire de la Ve République". Il ne serait "pas sérieux de reconduire le chef de l'État qui a mis la France à genoux, avec une énergie qui me laisse pantois encore aujourd'hui".
"Pourquoi et comment peut-on devenir Français ?" C'est la question posée par Jean-Frédéric Poisson. "Aujourd'hui, le droit du sol a clairement fait la preuve de son inefficacité. Je veux faire en sorte que tout le monde comprenne que le fait de devenir Français ne peut pas être automatique, ni même involontaire. Je veux qu'on comprenne que l'appartenance à la communauté nationale est un cadeau qui est fait par les Français, à ceux qui y entrent. Je veux que l'appartenance à la nationalité française soit le signe d'une volonté de participer à un projet collectif", indique le candidat à la primaire Les Républicains.
Sur sa chaîne YouTube, il souhaite ainsi rétablir le droit du sang et "que l'on puisse continuer d'accorder à des étrangers la nationalité française, mais pas sans maîtriser la langue et une prestation officielle de serment, devant le drapeau, qui manifestera la volonté de ces étrangers à participer à notre communauté internationale".
Jean-Frédéric Poisson souhaite que la France "retrouve sa cohérence" et "sorte de sa faiblesse internationale". "Le crédit qui était celui de la France sur le plan international n'existe plus, car nous ne nous respectons pas nous-mêmes. Cette échéance de 2017 doit être celle du renouveau et du retour du respect de nous-mêmes (...) Quand je vois toutes les inquiétudes qui s'expriment dans la rue avec la loi El Khomri (...) toutes ces manifestations sont une espèce d'appel au réveil de la France", déclarait-il en avril dernier.
Christine Boutin reste l'un des principaux soutiens de Jean-Frédéric Poisson. À l'antenne de Radio Sensation, l'ancienne présidente du Parti chrétien-démocrate indique que "les Français attendent quelqu'un de nouveau (...) Ce qui est important c'est de montrer un projet (...) Son objectif n'est pas d'entrer au gouvernement, il n'a pas besoin de ça. C'est un excellent député qui travaille beaucoup qui est respecté sur tous les bancs de l'Assemblée nationale. C'est un homme de conviction".
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