Présidentielle 2027 : le Rassemblement National largement en tête, bonne dynamique pour Jean-Luc Mélenchon, selon un sondage

Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Édouard Philippe ou Raphaël Glucksmann : quel parti profite le plus de l’instabilité politique actuelle, à un peu moins de deux ans de l’élection présidentielle de 2027 ? Un sondage Elabe, commandé par BFMTV et La Tribune Dimanche, tente de dresser le rapport de force sur l’échiquier politique.

Au samedi 1er novembre 2025, la réponse est claire : c’est le Rassemblement National. Jordan Bardella gagne quatre points par rapport au sondage d’avril dernier. Au premier tour, il est crédité de 35 à 37,5% des intentions de vote, un score similaire à celui de Marine Le Pen, cheffe des députés d’extrême droite.

Dans toutes les hypothèses testées par Elabe, les candidats du Rassemblement National s’imposent comme les grands gagnants du premier tour de la futur présidentielle. Ils captent la majorité des abstentionnistes de 2022, conservent entre 85 et 90% de leurs électeurs de la précédente présidentielle, et parviennent même à séduire un tiers des électeurs ayant voté pour Valérie Pécresse ou Éric Zemmour.

Derrière, les poursuivants sont bien plus loin. Dans les cinq configurations testées par l’institut, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe arrive en deuxième position, avec 15,5 à 19,5% des intentions de vote, soit une baisse de 5 points par rapport à avril dernier. 

Mélenchon progresse nettement

Les deux autres candidats testés pour le camp présidentiel, Gabriel Attal et Gérald Darmanin, obtiennent des scores nettement inférieurs à ceux du chef d’Horizons. Dans l’un des scénarios, l’ex-Premier ministre se retrouve au coude-à-coude avec deux candidats de gauche pour tenter d’atteindre le second tour, tandis que l’actuel Garde des Sceaux reste largement distancé par ces mêmes prétendants de gauche.

Mais qui sont-ils ? D’abord Jean-Luc Mélenchon, de La France Insoumise, crédité de 11,5 à 13% des intentions de vote. Il progresse dans certaines configurations de trois points par rapport à avril dernier, notamment en gagnant six points chez les électeurs du Nouveau Front Populaire (NFP), ce qui le rapproche du seuil pour accéder au second tour.

L’autre candidat flirtant avec le second tour est Raphaël Glucksmann, présenté dans cette configuration comme le représentant du PS. Il obtient 11 à 13% des intentions de vote, enregistrant une légère progression. Il s’appuie notamment sur l’électorat ayant voté pour le NFP, mais aussi sur ceux ayant soutenu Ensemble lors des dernières élections législatives.

Derrière lui, d’autres candidats socialistes ont été testés, mais aucun n’atteint ses scores. Dans la seule configuration où il est présent, Olivier Faure atteint 5,5%, tandis que l’ancien président François Hollande fait légèrement mieux, sans dépasser 6,5%.

Retailleau, meilleur score chez les LR

Derrière ce quatuor de tête, c'est Bruno Retailleau qui se démarque. L'ancien ministre de l'Intérieur est crédité de 8 à 8,5% des intentions de vote. Il reste ainsi distancé par les quatre de devant, mais est aussi largement en avance sur les autres candidats potentiels des Républicains : Laurent Wauquiez à 3% et Xavier Bertrand à 5,5%.

Ensuite, la hiérarchie se resserre. Sarah Knafo, de Reconquête, atteindrait 6,5%, soit deux points de plus que Éric Zemmour ou Philippe de Villiers, si ceux-ci étaient candidats pour le parti d’extrême droite. À gauche, Marine Tondelier est créditée de 4,5 à 5,5% et Fabien Roussel de 3 à 4,5%. Enfin, selon les hypothèses testées, Dominique de Villepin obtiendrait entre 3 et 5% des voix.

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