Jean-Luc Mélenchon face à Eric Zemmour, Valérie Pécresse face à Gérald Darmanin…
Tout le monde n’est pas candidat, mais chacun avait à y gagner. C’est d’abord ce qu’il faut avoir en tête : les intérêts des uns et des autres, avant de vraiment s’intéresser à qui a dit quoi.
Jean-Luc Mélenchon, d’abord. En ce mois de septembre, il cherche une dynamique, celle qui pourrait l’amener à reproduire ce qui ressemble à un exploit lointain. En 2017, il était arrivé à capter une forme de vote utile, ou de vote de dépit, de la gauche. 5 ans plus tard, ce n’est plus une évidence, les excès de Jean-Luc Mélenchon sont passés par là. Ce jeudi, Jean-Luc Mélenchon avait besoin d’envoyer comme message : "la gauche, c’est moi".
Face à lui, Éric Zemmour, est dans une autre position. Il est en dynamique, et candidat non déclaré. Il diffuse ses idées, travaille sa stature. Éric Zemmour, c’est : "le trublion, c’est moi", puisque c’est la recette de sa réussite.
Chacun est resté dans son sillon, sans que rien n’accroche vraiment l’autre. Seuls ceux qui ne connaissaient pas Jean-Luc Mélenchon ou Éric Zemmour auront appris quelque chose sur leurs idées ou leurs discours. Chacun s’est appuyé sur l’autre pour dérouler tranquillement son analyse, deux analyses radicalement opposées. La joute verbale était de qualité, sans aucun doute, jusqu’au moment ou nous avons entendu Jean-Luc Mélenchon reprocher à Eric Zemmour d’être bouffi de certitude.
Pour Valérie Pécresse, l’enjeu de la soirée était de trouver une dynamique qui lui fait défaut pour l’instant. Je dirais même qu’il s’agissait de nous ôter d’un doute : oui, elle veut devenir présidente de la République. Qu’elle puisse dire d’ici Noël : "la droite, c’est moi".
Face à elle, Gérald Darmanin joue une autre crédibilité. Il se veut le garant de "la force du Président sur le régalien". Il veut, sur le régalien, avait-il confié au JDD, "retirer les dernières bulles d’oxygène aux Républicains et au Rassemblement National".
Normalement, Gérald Darmanin est très cruel quand il attaque son ancienne famille politique, ses copains d’avant, sans doute la culpabilité du transfuge ou du traître. Mais jeudi, ministre de l’intérieur a décidé de jouer à contre-emploi. Il a appuyé sur le peu de différence avec "Valérie", comme il l’a souvent appelé, avant de lui servir du madame la Présidente et de lui proposer de mettre son énergie au service d’Emmanuel Macron.
Valérie Pécresse avait un angle d’attaque qu’elle n’a pas lâché : Gérald Darmanin est un homme de droite dans une majorité de gauche. Il est ligoté. En retour, il lui reprochera d’être obligé de se caricaturer le temps de la campagne.
Le récit de la présidentielle n’est pas encore-là. Je n’ai assisté qu’aux prémices, qu’à un tour de chauffe, de la présidentielle. Tout le monde se cherche encore une place et d’abord une place sur l’affiche.
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