Un pas après l'autre, Anne Hidalgo se rapproche d'une candidature à l'élection présidentielle de 2022. Dans un entretien à l'hebdomadaire Le 1 publié ce mercredi 16 juin, la maire socialiste de Paris pose les premières pierres d'un programme présidentiel.
Elle continue cependant de cultiver le mystère autour de sa candidature. "Dans le projet que j'aimerais pouvoir porter, il y a cette idée centrale que l'écologie doit être le cap qui guide la transformation de notre économie. C'est ce que je fais à Paris. Je veux promouvoir un autre rapport à la nature, mais aussi l'égalité, sans laquelle aucune vie pacifique n'est possible, aucune cohésion, les inégalités générant la violence et l'insécurité", explique-t-elle.
Elle souhaite ainsi "offrir les perspectives qu'elles méritent aux classes moyennes et aux catégories populaires". "Cela passe par des décisions très concrètes en matière de santé, d'éducation, de travail, de logement, d'aménagement du territoire, de service public. Je ne crois pas que le seul fantasme de la start-up nation nous conduira au bonheur. Il faut que la volonté s'en mêle. C'est ça, la politique", indique la maire de Paris.
L'exercice du pouvoir de ces dernières années a suscité une grande déception
Anne Hidalgo dans "Le 1"
Anne Hidalgo évoque aussi "le décrochage des classes moyennes" qui "engendre la montée des offres populistes et, en fin de compte, une fragilisation de nos démocraties". Et d'ajouter : "Cela m'invite à agir pour mon pays, afin de faire entendre une autre voix, de proposer une autre offre politique".
Au passage, elle n'épargne pas Emmanuel Macron et sa "vision jupitérienne du pouvoir" : "La décision n'est pas partagée, ni discutée, ni élaborée de façon collective, au mépris même des institutions". "L'exercice du pouvoir de ces dernières années a suscité une grande déception. D'un jeune président, on pouvait s'attendre à ce qu'il ne soit pas simplement disruptif, mais qu'il soit constructif. Cela n'a pas été le cas", tacle-t-elle.
Elle ne manque pas d'ailleurs de préciser qu'"une femme peut changer le rapport au pouvoir. Ce serait ça la disruption totale !". Elle dénonce dans le même temps le fait que les femmes politiques de sa génération sont "trop souvent considérées comme illégitimes".
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