Avant son passage à la télévision, jeudi 14
avril, François Hollande a eu droit aux piques de Marine Le Pen. "Il aura l'occasion de faire des annonces concrètes
pour rendre moins inutile la fin de son quinquennat", raillait-elle. Comme à son
habitude, Marine Le Pen n'y va pas par quatre chemins pour qualifier
l'interview politique que s'apprêtait à donner le président de la République.
Sur son blog, la
présidente du Front national explique que "le chef de l'État peut prendre
une décision pour résorber en partie cette crise démocratique : mettre en place
le monde de scrutin proportionnel pour les prochaines élections législatives.
La proportionnelle intégrale, bien sûr, et non une simple dose, car la
démocratie ne se marchande, ne se découpe pas en doses et les Français ne se
contenteraient pas de miettes qui leur seraient jetées".
À l'époque candidat pour prendre la tête du pays,
François Hollande avait annoncé, comme engagement 48, l'introduction
"d'une part de proportionnelle à l'Assemblée nationale". En décembre
2015, le chef de l'État avait enterré cette mesure, au lendemain des élections
régionales.
En France, le système actuel s'organise autour des députés qui sont élus dans 577 circonscriptions au "scrutin majoritaire uninominal à deux tours", rappelle Le Monde. Lors du premier tour, tous les partis peuvent être représentés. Au second tour, seuls les candidats qui récoltent 12,5% des inscrits. Cela favoriserait donc les grands partis. Les autres ne parviennent à faire élire des députés que s'ils négocient des alliances ou s'ils sont très solidement implantés.
La proportionnelle intégrale est un mode de
scrutin où chaque parti politique dispose d'un nombre de sièges proportionnel
au total des suffrages obtenus. L'objectif est de répartir les sièges
en fonction des pourcentages de voix obtenus par les partis. Les petits partis aimeraient que ce système se généralise pour tous les suffrages, à l'image du Front national. À noter que ce
système est déjà en vigueur pour les
élections régionales et européennes.
Selon Le Point, François Hollande avait confié à son cabinet son intention d'inscrire le débat dans l'agenda parlementaire 2016, en juillet 2014. Cela aurait engendré un redécoupage des circonscriptions avant ce délai. Cependant, "avec le fiasco de la déchéance de nationalité, la perspective d'une réforme constitutionnelle semble s'éloigner", explique Le Figaro.
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