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Présidentielle 2017 : "Les battus-battants ont recours à la thalassothérapie du politique"
BILLET - Le journaliste se fait du souci pour les candidats malheureux à la présidentielle et leur donne quelques conseils.
Nicolas Domenach
Crédit : Maxime Villalonga
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"Ce n'est pas en léchant trop longtemps ses plaies dans son coin qu'on se remet d'un échec aussi dévastateur qu'une défaite à l’élection présidentielle", explique Nicolas Domenach, selon qui "il n'existe rien de plus cinglant, de plus douloureux, de plus radical que ce camouflet électoral". À ses yeux, "on ne se remet pas de ce laminage en acceptant la défaite comme un homme, et donc en accusant sa femme, ni en prenant quelques jours de vacances qui tournent vite à la dépression comme Jacques Chirac a pu en subir une après sa déroute de 1988".
"Les battus-battants ont recours à la thalassothérapie du politique, c'est-à-dire au bain de foule, de préférence chaud, voire bouillant avec remous, et massage des dextres et des senestres, pétrissages d'épaules, grandes claques dans le dos, caresses sur les joues des dames et sourires seflies, plusieurs centaines par jour pour Marine Le Pen", constate le journaliste.
Son premier conseil aux candidats malheureux : "Éviter de s’abîmer les yeux et la tête avec Internet, qui est le monde d'en bas, celui des cruautés et des moqueries qui ulcèrent les plaies". Autre conseil : le silence ("Pas la retraite, mais un recul comme on prend de l'élan"). Pour Nicolas Domenach, la victoire "se prépare en montrant qu'on a compris le pourquoi du comment du désaveu".
