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Philippe Poutou est candidat à la présidentielle de 2017 pour le Nouveau parti anticapitaliste.
Crédit : FRED TANNEAU/AFP
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Les "petits" candidats à l'élection présidentielle sont lassés. Lassés de se battre pour faire entendre leurs voix face aux mastodontes que sont François Fillon, Marine Le Pen, Benoît Hamon ou encore Emmanuel Macron. S'il fallait citer un exemple attestant du malaise parmi ces candidats, il faudrait retenir l'annonce du débat organisé le 20 mars prochain par TF1. Un débat où ne sont conviés que ceux étant crédités de plus de 10% des voix dans les différents sondages. "Un viol démocratique" pour Nicolas Dupont-Aignan, qui a appelé au boycott de la chaîne.
Pour se faire entendre, six "petits" candidats ont organisé une conférence de presse commune jeudi 23 février. L'occasion pour eux de dénoncer "le verrou antidémocratique des grands partis", indique Le Monde. Pour eux c'est certain, la réglementation actuelle les empêche d'exprimer leurs idées. Parmi eux, Philippe Poutou (NPA), Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne), Alexandre Jardin (Bleu Blanc Zèbre), Charlotte Marchandise-Franquet (Laprimaire.org), Oscar Temaru, indépendantiste tahitien, ou encore Christian Troadec, régionaliste breton.
Certains maires ont peur de nous parrainer
Christian Troadec, régionaliste breton
Pour faire campagne, ces candidats doivent redoubler d'efforts, qui ne sont pas sans conséquence. Interrogé par Le Monde, Christian Troadec explique : "On se lève tôt le matin et on se couche tard le soir, il y a une vraie fatigue physique qui s’installe". Celui qui s'est lancé en avril 2016 regrette également : "Certains maires ont peur de nous parrainer". Et si recueillir des parrainages n'a jamais été simple pour eux, les nouvelles règles en vigueur pour ce scrutin n'arrangent pas les choses, puisque le Conseil constitutionnel rendra publics tous les parrainages.
Un nouveau frein pour certains candidats, voire "Un scandale démocratique", s'insurge dans Le Monde Rama Yade (La France qui ose). Jean Lassalle (ex-Modem) s'inquiète également d'une autre modification des règles. Désormais ce sont les élus qui doivent faire parvenir leur parrainage au Conseil constitutionnel. "Des maires vont se tromper inévitablement", lance-t-il au Monde.
L'ancienne secrétaire d'État va même plus loin : "Vous, les journalistes, vous avez choisi vos candidats". Une analyse partagée par Pierre Larrouturou. "On a zéro seconde sur TF1, France 2, Canal+, RTL… Je me demande si l’élection est vraiment sincère."
Le manque de représentativité dans les médias n'est pas la seule embûche que les candidats doivent déjouer. En effet, le financement de la campagne est un casse-tête pour beaucoup. Antoine Waechter (Mouvement écologiste indépendant) se débrouille pour engager le moins de frais possible. "Je me déplace en train avec ma femme, et des militants m’attendent sur le quai de la gare", explique celui qui était déjà candidat à la présidentielle de 1988.
D'autres ont un budget en tête, à l'image de Rama Yade, qui a un budget prévisionnel de 500.000 euros. "Il m’a fallu quatre ans pour rembourser les 30 000 euros que j’avais empruntés au moment des législatives de 2012 (dont elle avait été éliminée dès le 1er tour, ndlr)".
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