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Popularité de Macron au plus bas : "Pas de cote d'alerte", estime Alba Ventura

ÉDITO - Le Président Macron atteint son niveau le plus bas dans notre baromètre BVA-Orange pour RTL et "La Tribune". Doit-il s'inquiéter ? Pour Alba Ventura, c'est un rappel à l'ordre pour le chef de l'État.

Emmanuel Macron au Conseil européen, le 22 mars 2018 à Bruxelles
Crédit : AFP / JOHN THYS
Popularité de Macron au plus bas : "Pas de cote d'alerte", estime Alba Ventura
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Popularité de Macron au plus bas : "Pas de cote d'alerte", estime Alba Ventura
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Alba Ventura
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Au lendemain de la manifestation des fonctionnaires et des cheminots qui constituait, jeudi 22 mars, le premier test social, et qui a rassemblée plus de 300.000 personnes dans toute la France, on découvre dans notre baromètre BVA-Orange pour RTL et La Tribune qu'Emmanuel Macron atteint son niveau le plus bas.

Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Ce n'est pas le mouvement social qui fait baisser le Président Macron. Jeudi d'ailleurs, la manifestation n'était pas monstre.

Il y avait du monde certes, mais ce n'était pas un mouvement de grande ampleur comme on pouvait s'y attendre, comme on a connu par le passé. Il n'y a pas eu de paralysie. Cela ne coalise pas une contestation. Alors on verra si le mouvement dure, s'il va au delà des cheminots. Et puis si l'opinion se retourne.


Non, ce qui fait baisser le Président c'est le sentiment qu'on ne lit pas bien les réformes. D'ailleurs dans notre sondage, les Français trouvent qu'il y a trop de réformes. Le rythme et la cadence sont tellement soutenus que les Français ne suivent plus.  

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Et puis ce qui fait baisser le Président, c'est la multiplication des décisions budgétaires de la CSG, du diesel, du gazoil, qui fait que le compte n'y est pas.

Un premier signal d'alarme

Emmanuel Macron n'a pas atteint la cote d'alerte, même s'il a perdu douze points depuis le mois de décembre. Il enregistre 40% de bonnes opinions, contre 57% de mauvaises opinions. Il est au même niveau que Nicolas Sarkozy en mars 2008, après dix mois de mandat. François Hollande était plus bas. Quant à Jacques Chirac, il était plus haut mais il avait fortement chuté avant, au moment des grandes grèves de 1995.

Alors, s'il n'y a pas de cote d'alerte, il y a un avertissement, un premier signal d'alarme. Et je peux vous dire qu'ils l'ont bien entendu au gouvernement.

Il n'y a qu'à voir comment ils multiplient les gestes, en annonçant que le dispositif de la hausse de la CSG va être corrigé pour les ménage-retraités qui sont juste au-dessus du seuil, en annonçant - comme l'a fait le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, jeudi sur Twitter - qu'il venait de publier le décret des revalorisations du minimum vieillesse.

Une impatience toujours plus importante

Le gouvernement sait qu'il a intérêt à rectifier un peu le tir. Emmanuel Macron a beau dire "On continue en faisant de la pédagogie", il ne peut pas donner le sentiment de n'agir que pour les gagnants du système (ceux qui ne souffrent pas du manque de services publics ou d'un pouvoir d'achat en berne), de n'agir que pour tous ceux qui sont censés tirés les autres vers le haut (vous savez, les "premiers de cordée").

À ce titre, notre sondage est éloquent. Là où Emmanuel Macron enregistre les plus fortes baisses, c'est chez les habitants des communes rurales et des villes en périphérie et dans les foyers à bas revenus. Laurent Berger, le patron de la CFDT qui était jeudi 22 mars sur RTL, nous confiait d'ailleurs son sentiment de cette France qui décroche. Lui qui visite souvent la France nous disait : "À Bordeaux et à Lille ça va, mais à Nevers c'est plus compliqué".

Les Français, qui étaient dans l'attentisme il y a quelques mois, trouvent là que la transformation voulue par Macron tarde à produire ses effets. Ce que nous dit notre sondage, c'est qu'il y a une impatience plus importante qui commence à se faire sentir.

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