Olivier Marleix a été retrouvé mort à son domicile

Le corps sans vie d'Olivier Marleix a été retrouvé, ce lundi 7 juillet 2025, à son domicile à 14h50 à Anet (Eure-et-Loir). Le parquet de Chartres a ouvert une enquête en recherches sur les circonstances de la mort de l'ancien patron des députés Les Républicains. D'après les premiers éléments, l'ancien ministre aurait mis fin à ses jours. Des techniciens de l'identification criminelle sont sur place, à son domicile. 

Âgé de 54 ans, Olivier Marleix avait soutenu ce printemps la candidature de Bruno Retailleau à la présidence des Républicains face à Laurent Wauquiez qui lui avait succédé l'an dernier à la présidence des députés LR. Lors du congrès du parti en 2021, préparant l'élection présidentielle de 2022, Olivier Marleix avait soutenu la candidature de Michel Barnier.

L'Assemblée nationale observe une minute de silence. "J'ai l'immense tristesse de vous confirmer que notre collègue Olivier Marleix nous a quittés. C'est une onde de choc", a déclaré au perchoir la présidente de séance Naïma Moutchou (Horizons). Le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, a salué un député "unanimement reconnu comme un rhéteur redoutable mais toujours loyal". 

Fils de l'ancien secrétaire d'État Alain Marleix, Olivier Marleix se lance en politique en s'engageant en 1989 au sein du RPR. Il intègre l'UMP en 2022, puis Les Républicains au moment de la création du parti en 2015. En 2008, il a été élu maire d'Anet, puis conseiller général d'Eure-et-Loir. Quatre ans plus tard, il est élu député du département. Il sera réélu en  2017, 2022 et lors des élections législatives anticipées de 2024.

À la tête du groupe LR, Olivier Marleix s'était illustré dans son combat contre Emmanuel Macron, notamment au moment du vote de la loi immigration. Il avait néanmoins appelé ses troupes à voter pour la réforme des retraites de 2023, une consigne transgressée à l'époque par bon nombre de députés LR. 

"Homme de conviction", "amour du pays", "immense tristesse"

À l'annonce de son décès, plusieurs personnalités politiques ont rendu hommage au député. À commencer par le président de la République. Emmanuel Macron a salué "l'amour du pays". "Nous n'oublierons pas l'homme de conviction, défenseur inlassable de l'intérêt général, dont la vision tirait vers le haut le débat public", a déclaré le président du groupe LR à l'Assemblée nationale Laurent Wauquiez. L'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a partagé son "immense tristesse". "Olivier fut un collaborateur précieux à l’Élysée, un soutien fidèle dont l’engagement ne m’a jamais fait défaut", a-t-il ajouté. Bruno Retailleau a rendu hommage à celui qui était "un repère de fidélité et de loyauté" au sein de sa famille politique. 

L'ancienne candidate LR à l'élection présidentielle de 2022, Valérie Pécresse, se dit "bouleversée" par le décès d'un "homme de convictions, gaulliste et républicain engagé". Le maire de Nice Christian Estrosi a salué "un homme courageux, engagé, éclairé. Un vrai gaulliste". 

Marine Le Pen a salué la mémoire d'"un élu de terrain, rigoureux". Manuel Bompard a rendu hommage à "un adversaire toujours respectueux". L'ancien président socialiste François Hollande a fait valoir que la "fidélité pour son parti ne le détournait pas du respect qu'il affichait avec élégance pour les idées qui n'étaient pas les siennes". "Il a servi l'intérêt général avec la passion que sa famille lui avait transmise", a-t-il encore souligné. Gabriel Attal a décrit "un homme de passion et de conviction, défendant avec sincérité ses idéaux", "un parlementaire aguerri, pour qui les idées fortes pouvaient s'échanger dans le respect", "un élu au plus proche des Français, qui puisait sur le terrain les racines de son engagement".  

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