Nicolas Sarkozy sur sa mise sur écoute : "Qui d'autre que Hollande peut tirer les ficelles ?"

Nicolas Sarkozy en est persuadé : François Hollande est à l'origine de sa mise sur écoute et des révélations qui en ont découlé. "Ils veulent m'abattre", aurait déclaré l'ex-chef de l’État, selon des propos rapportés par le Journal du Dimanche (JDD).

"Qui d'autre que Hollande peut tirer les ficelles ?", s'agace Nicolas Sarkozy. "Ils sont prêts à tout, commente-t-il, jusqu'à écouter le chef de l'opposition pendant des mois et des mois."

Depuis les révélations de la mise sur écoute de l'ancien président, de nombreux proches de ce dernier n'hésitent pas à accuser son successeur d'être "à la manœuvre", rappelle le JDD.

Hollande a reçu les journalistes du "Monde"

A l’Élysée, on se défend de toute intervention dans le système judiciaire. Lorsqu'il s'est exprimé ce samedi 15 mars pour la première fois depuis l'éclatement de l'affaire, François Hollande s'est posé en garant d'une justice "incontestable".

Le président affirme qu'il a pris connaissance "des grandes lignes" de l'affaire le 4 mars, jour des perquisitions chez Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy. Et ce ne serait qu'à le lecture du Monde le 7 mars qu'il aurait connu "le détail des écoutes".

Le JDD se demande si "François Hollande aurait informé les journalistes du Monde", qui admettent "des rencontres régulières" avec ce dernier, depuis sa victoire en mai 2012. 

Le rendez-vous était fixé de longue date

Entourage de François Hollande

Car la dernière rencontre entre le président et les deux reporters remonte précisément au 7 mars, jour des révélations du quotidien du soir. À dix-neuf heures, Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont été reçus par François Hollande. Un entretien qui ne figurait pas sur l'agenda officiel de ce dernier.

La raison avancée par l’Élysée : "Ils écrivent un livre sur le président." Et l'entourage du chef de l’État ajoute : "Le rendez-vous était fixé de longue date, et leur papier dans Le Monde était sorti avant."