À un mois et demi des élections départementales, l'UMP organise doucement son plan de bataille pour la reconquête du pouvoir. Critiqué pour son absence de propositions concrètes, le premier parti d'opposition a visiblement commencé à élaborer un calendrier pour se faire entendre sur les grands sujets qui feront les prochaines campagnes présidentielle et législatives.
C'est Nicolas Sarkozy, interviewé à la radio ce jeudi 19 février, qui a procédé aux premières annonces. "Le 18 mars, nous tiendrons une convention sur le logement", assure-t-il. Selon le président de l'UMP, "les conséquences de la loi Duflot ont pénalisé les propriétaires et les locataires", alors que l'on apprenait récemment que moins de 300.000 logements neufs ont été construits en France en 2014. Une première depuis 17 ans.
L'UMP veut également se placer sur le terrain sociétal en proposant plusieurs mesures pour mettre en forme "les efforts de l'islam pour être compatible avec la République". Gérald Darmanin et Henri Guaino sont chargés de cet épineux dossier que Nicolas Sarkozy voit comme un passage obligé.
"La laïcité s'est construite dans la douleur", affirme-t-il, évoquant les "efforts" consentis et les difficultés rencontrées par les religions juive, catholique et protestante pour se fondre dans la République. L'occasion de réaffirmer quelques positions de l'UMP : "Nous ne voulons pas de femme voilée (...), parce que la République, c'est l'égalité entre les hommes et les femmes. Nous ne voulons pas de prière de rue".
L'ancien chef de l'État assure par ailleurs que l'UMP soutiendra la majorité si elle fait des propositions qui vont dans le sens de ses convictions dans la lutte contre le jihad. Et de citer "le délit de consultation d'un site internet jihadiste" et "la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux partis rejoindre le jihad" en exemple. "L'unité nationale ne veut pas dire être d'accord sur tout", ajoute-t-il pour justifier les désaccords de l'UMP avec l'exécutif.
Nicolas Sarkozy confirme également que l'UMP cherche à revenir en arrière sur certains dossiers. L'ancien président de la République souhaite notamment "revenir au un sur deux" (le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux au moment de leur départ à la retraite). Une proposition qu'il accompagne d'une nouveauté : "Il faudra l'imposer aux collectivités locales". Selon lui, les collectivités ont créé autant de postes qu'il n'y a eu de réductions de personnel dans le reste de la fonction publique, entre 2007 et 2012.
Ces premières indications restent sommaires mais devraient rassurer ceux qui s'inquiétaient de ne pas voir le nouveau président de l'UMP s'aventurer sur le terrain des idées. Beaucoup de militants et sympathisants de droite désespèrent en effet de voir leurs responsables présenter un projet complet. À l'heure actuelle, seul François Fillon s'est risqué à exposer un programme présidentiel mais il ne s'agissait que du fruit d'un travail personnel mené en vue de présenter sa candidature à la primaire de 2016.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte