"Je l'aiderai." Cette phrase aurait été prononcée par Nicolas Sarkozy à propos de Gilbert Azibert lors d'un entretien téléphonique avec son avocat Thierry Herzog, affirme Le Monde ce samedi. Le quotidien explique avoir pris connaissance d'une série "d'éléments matériels (écoutes téléphoniques, perquisitions) nourrissant la procédure" à l'encontre de l'ex-Président.
Les juges Patricia Simon et Claire Thépaut ont signifié à l'ancien chef de l'État les chefs d'accusations suivants : "corruption active", "trafic d'influence actif" et "recel de violation du secret professionnel".
D'après nos confrères, elles reposeraient sur des écoutes téléphoniques opérées sur les téléphones portables (achetés sous le nom de Paul Bismuth) de Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog entre septembre 2013 et mars 2014.
Le Monde révèle certaines conversations. Gilbert Azibert "m'a parlé d'un truc sur Monaco, aurait déclaré l'avocat le 5 février, parce qu'il voudrait être nommé au tour extérieur." "Je l'aiderai", lui aurait alors répondu Nicolas Sarkozy, ajoutant : "Moi, je le fais monter."
Dans un second temps, le chef de l'État se serait finalement rétracté. Nicolas Sarkozy rencontre le ministre d'État de Monaco Michel Roger le 25 février, dans la Principauté. Une rencontre au cours de laquelle il aurait initialement envisagé de parler de Gilbert Azibert : "Tu peux dire [à Gilbert Azibert] que je vais faire la démarche auprès du ministre d'État demain ou après-demain", explique-t-il à son avocat le 24 février, toujours selon les écoutes publiées par Le Monde.
Mais le lendemain de sa rencontre avec le ministre d'État, le 26 février, l'ex-Président rappelle Thierry Herzog : "Tu vas m'en vouloir, mais, j'ai réfléchi depuis, lui dit-il. J'ai eu le ministre d'État qui est un type très bien, qui voulait me parler de la situation à Monaco (…). Et, je préfère te le dire, je lui ai pas parlé de Gilbert, bon".
Selon les écoutes en question, les juges auraient également appris que Gilbert Azibert, alors affecté à une chambre civile de la Cour de cassation et qui a, depuis, demandé et obtenu son départ en retraite, aurait "bien bossé", selon les mots de Thierry Herzog. Déjeuners, dîners : le magistrat se serait renseigné, notamment auprès de Patrick Sassoust (avocat général), pour finalement découvrir que l'ex-Président était sur écoute et l'en informer. D'où le chef d'accusation de "recel de violation du secret professionnel".
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