Nicolas Sarkozy repasse à l'offensive. Soupçonné de "violation du secret de l'instruction" et de "trafic d'influence", l'ancien chef de l'État répond aux attaques dont il fait l'objet dans une tribune engagée publiée dans Le Figaro à paraître vendredi, intitulée "Ce que j'ai à dire aux Français".
"Des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent", dénonce l'ancien président. Nicolas Sarkozy indique avoir "longuement hésité avant de prendre la parole", au regard de la décision "de silence et de retrait" qu'il avait annoncé au soir de sa défaite à la présidentielle de 2012. Mais il estime "qu'il est aujourd'hui de [son] devoir de rompre ce silence".
Nicolas Sarkozy assure qu'il a appris par la presse que tous ses téléphones "sont écoutés depuis maintenant huit mois". "Les conversations avec mon avocat ont été enregistrées sans la moindre gêne. L'ensemble fait l'objet de retranscriptions dont on imagine aisément qui sont les destinataires", accuse Nicolas Sarkozy, s'interrogeant sur "ce qui est fait de la retranscription" des écoutes dont il fait l'objet.
"De qui se moque-t-on ?", s'interroge-t-il encore, ironisant sur le fait que "la ministre de la Justice n'était pas au courant, malgré tous les rapports qu'elle a demandés et reçus", et "le ministre de l'Intérieur (...), pas au courant, malgré les dizaines de policiers affectés à [sa] seule situation".
Dans une allusion à la police politique de la dictature d'Allemagne de l'Est dans les années 1950, Nicolas Sarokzy ajoute que "ce n'est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l'Allemagne de l'Est et les activités de la Stasi. Il ne s'agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l'endroit de ses opposants. Il s'agit de la France".
Dénonçant les méthodes des magistrats, l'ancien locataire de l'Élysée dit qu'il "accepte tous les combats à condition qu'ils soient loyaux" et qu'il "refuse que la vie politique française ne fasse place qu'aux coups tordus et aux manipulations grossières". "Je n'ai jamais demandé à être au-dessus des lois, mais je ne peux accepter d'être en dessous de celles-ci", ajoute-t-il.
Cette sortie de Nicolas Sarkozy n'a laissé personne indifférent. À gauche, Christiane Taubira, Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Harlem Désir ont, d'une même voix, fait part de leur indignation devant ce texte. À droite, en revanche, Jean-François Copé, Geoffroy Didier et Guillaume Peltier sont venus défendre l'ancien président.
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