Nous sommes dans la dernière ligne droite pour les municipales. Le premier tour aura en effet lieu dimanche prochain, le 15 mars. Un premier tour qui peut être perturbé par le coronavirus. Effectivement, il peut y avoir des difficultés à trouver des assesseurs dans certains bureaux de vote. Et puis la crainte du virus peut également favoriser l’abstention. Les électeurs les plus motivés vont sûrement se déplacer, les autres un peu moins. Ça peut avoir une influence sur le résultat, mais bien difficile de dire dans quel sens.
En attendant, tout le monde s’accorde à dire que ces municipales ne vont pas être un succès pour La République en Marche. C’est ce qui est prévisible, pour deux raisons. D’abord, La République en Marche n’a pas de sortants, et pour cause, elle n’existait pas il y a six ans. Or, généralement les municipales favorisent les maires en place.
Ensuite, la faible popularité d’Emmanuel Macron n’incite pas à voter pour les candidats du parti majoritaire. Cela dit, le vrai test national va avoir lieu au Havre. Édouard Philippe avait été élu au premier tour il y six ans. Mais la réforme des retraites et le 49-3 sont passés par là.
Les électeurs havrais qui veulent
sanctionner le gouvernement sont particulièrement motivés. Dans ces
circonstances, l’élection d’Édouard Philippe constituerait un vrai fait d’armes
qui ferait oublier le reste pour la majorité.
Les
municipales, c’est aussi l’occasion pour les partis traditionnels qui ont
beaucoup de sortants, de tenter de refaire surface. Les
socialistes comptent bien garder leurs bastions, comme Lille ou Nantes. Les
Républicains vont sans doute conserver Nice et Toulouse. Ils voudraient bien
gagner Paris, mais pour ça, il faudrait d’abord que Rachida Dati précède Agnès
Buzyn au premier tour, ce qui est possible, et qu’ensuite La République en Marche lui apporte une réserve de voix pour le deuxième tour, ce qui
est loin d’être fait.
Les Républicains pourraient connaître une déconvenue à Marseille, où Martine Vassal, la filleule politique de Jean-Claude Gaudin, n’est pas forcément la mieux placée pour prendre sa succession. Dans la cité phocéenne, c’est le Rassemblement national qui pourrait obtenir le plus grand nombre de conseillers. Sans obtenir la majorité absolue, ce serait évidemment un coup d’éclat pour le parti de Marine le Pen. Pour lui barrer la route jusqu’au fauteuil de maire, il faudrait un front républicain et il n’est pas dit que Martine Vassal pourra le rassembler sous sa houlette.
Quant à Marine Le Pen, à défaut d’obtenir
Marseille, elle espère gagner Perpignan et bien plus que les 11 villes détenues
jusqu’à présent par son parti. Pour y parvenir, elle exploite à fond la crise
migratoire à la frontière greco-turque. Jordan Bardella va s’y rendre
après-demain matin pour dénoncer le risque de submersion. C’est le seul
argument du Rassemblent national, mais ça fait des voix.
Les
Verts aussi espèrent tirer leur épingle du jeu dans ces municipales. Ils
entretiennent beaucoup d’espoir, mais il leur reste à démontrer qu’ils ont
rompu avec leurs bisbilles habituelles pour réaliser leur ambition de devenir
le nouveau parti dominant à gauche à la place du PS.
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