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Municipales 2020 : le scrutin pourrait virer à la cacophonie chez LaREM

ÉDITO - Faire des alliances ou s'implanter durablement sur le territoire ? Telle est la question pour La République En Marche à cinq mois des élections municipales.

Stanislas Guerini, délégué général de La République en marche (LaREM), en avril 2019
Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP
Municipales 2020 : le scrutin pourrait virer à la cacophonie chez LaREM
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Pauline De Saint-Rémy - édité par Marie-Pierre Haddad
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Les municipales virent à la cacophonie pour LaREM. A Paris, alors que Benjamin Griveaux fait toujours face à la candidature dissidente de Cédric Villani, François Bayrou a mis les pieds dans le plat ce weekend en évoquant l’hypothèse d’un "plan B". Il cite même les noms de Jean-Louis Borloo et d’Agnès Buzyn comme possible candidats de remplacement. 

C’est un sale coup pour LaREM à Paris. Mais ça révèle surtout un malaise général. Personne dans la majorité ne croit que François Bayrou a vraiment dans l’idée d’imposer un nouveau candidat à la mairie de Paris. Pour une raison simple : à 5 mois de l’échéance - quand bien même cette candidature serait sérieuse - le patron du MoDem arriverait un peu tard.

Non de l’avis général si le principal allié politique d’Emmanuel Macron joue la guerre des nerfs à Paris, c'est qu'il cherche à jouer le rapport de force partout ailleurs. 

Les cas sensibles de Bordeaux et de Paris

Il voudrait que LaREM se range derrière plus de candidats MoDem aux municipales. On le sait, le camp Bayrou avait mal vécu il y a quelques mois, certains choix de LaREM. Le cas le plus emblématique était celui de Bordeaux où les marcheurs ont cru bon de pousser un des leurs face au successeur d’Alain Juppé, Nicolas Florian, qui dirige la ville avec le MoDem

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Alors il faut le dire, récemment les deux camps avaient plutôt semblé mettre de l’eau dans leur vin. Le problème, c’est que les centristes ne sont plus les seuls à s’inquiéter. En septembre, c’est Gérald Darmanin qui faisait la leçon à Stanislas Guérini, un soir de réunion à l’Elysée.

Plus récemment c’est le Premier ministre, qui n’a pas caché son impatience, à propos de la campagne dans la capitale, à la fin d’un petit déjeuner. En fait c’est toute la stratégie de LaREM pour ces élections qui fait sans arrêt l’objet de critiques au sein de la majorité

LaREM tiraillée entre deux stratégies

Mais c’est quoi au juste la stratégie de LaREM ? Son premier problème, c’est son manque de clarté. Depuis le début, les marcheurs sont tiraillés entre, d’un côté, ceux qui militent pour présenter, coûte que coûte, un maximum de listes LaREM "pur sucre", quitte à perdre, mais avec dans l’idée de s’implanter durablement en décrochant le plus de sièges de conseillers municipaux possible.

De l’autre, ceux qui plaident pour multiplier les alliances avec des maires sortants, de droite comme de gauche. Le but, dans ce cas, est de gonfler les effectifs de la majorité présidentielle. Et aussi, à plus court terme, de rendre moins lisibles les résultats de l’élection... 

Je vous donne un exemple : si le maire sortant de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, est réélu en 2020 avec le soutien officiel de LaREM, 6 ans après avoir été élu sous la bannière de l’UMP, bien malin qui pourra dire si la droite est confortée dans la ville.. ou si la majorité présidentielle s’installe à sa tête.

Certains aimeraient bien qu’Emmanuel Macron s’en mêle plus

Pauline de Saint-Rémy

Mais ce n’est pas Emmanuel Macron qui décide de tout, à la fin ? Pas autant qu’on le dit. En fait le président laisse beaucoup faire. A tel point que certains aimeraient bien qu’il s’en mêle plus. Le problème, c’est qu’entre les jeunes dirigeants de LaREM, et l’aile droite de la majorité, faite, disons, de politiciens plus roués, c’est un peu le choc des cultures. Les premiers s’en tiennent souvent sagement aux décisions de leur commission d’investiture et aux recommandations de leur député.

Quand les seconds font de la politique, négocient des alliances, cherchent des compromis. Et à leurs yeux, d’innombrables gaffes ont été commises. Cette semaine, l’aile droite de la majorité a fait les comptes et a cru s'étouffer : sur les 44 maires LR qui ont signé une tribune pro-Macron au début de l’été, 11 seulement ont reçu le soutien de LaREM. 6 ont un candidat investi face à eux et 27 sont "en attente". Inutile de dire que cette liste-là, n'a pas fini d'être surveillée.

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