Motion de censure rejetée : quelles conséquences pour Élisabeth Borne et le gouvernement ?

Le décompte final est sans appel. 278 députés ont voté la motion de censure lundi 20 mars, dont 19 LR sur 61. À l'origine, on tablait sur une petite dizaine, peut-être 15. On y retrouve Aurélien Pradié, mais aussi des députés dont il est plutôt proche. C'est beaucoup. C'est une surprise de voir que les députés ont été aussi nombreux. Le gouvernement va donc devoir composer avec cette majorité si faible pour les prochaines semaines, les prochains mois. 

L'image est assez désastreuse aujourd'hui pour Élisabeth Borne, même si elle sauve son poste encore une fois. C'est la première fois que le vote est aussi serré. Élisabeth Borne en a affronté plusieurs des motions de censure depuis qu'elle est à Matignon, quasiment une à chaque fois qu'elle a eu recours au 49.3. Mais là, avec 278 voix, à neuf voix près, on peut dire qu'elle a eu chaud.

Peut-elle rester à la tête du gouvernement malgré tout ? Dans ces conditions, on sait qu'elle invite mardi matin ses ministres à déjeuner et, ce lundi soir, les présidents des groupes de la majorité à l'Assemblée et au Sénat. Officiellement, ce n'est pas un pot de départ. Au contraire, c'est plutôt une manière de montrer qu'elle est à la tâche, qu'elle continue d'être cheffe du gouvernement. Un gouvernement qui est suspendu à l'avenir  que lui réserve Emmanuel Macron, mais qui est toujours en place. Rappelons-le, la censure n'a pas été votée. Il faut donc maintenant se pencher sur les autres chantiers du gouvernement.

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