"Il n'y aura jamais de droit au blocage" dans les universités, a martelé le Premier ministre Gabriel Attal ce samedi 27 avril au lendemain d'une mobilisation pro-Palestine tendue à Sciences Po, conclue par un accord entre manifestants et direction.
"Il n'y aura (...) jamais de tolérance avec l'action d'une minorité agissante et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos étudiants et nos enseignants", a aussi déclaré Gabriel Attal lors d'un déplacement à Pirou (Manche). Le Premier ministre a déploré "le spectacle navrant et choquant" du blocage et de l'occupation partielle de l'établissement parisien par des manifestants propalestiniens vendredi, qui a tourné au face à face tendu avec d'autres manifestants pro-Israël.
La situation s'est cependant apaisée dans la soirée, après que la direction a annoncé la suspension de procédures disciplinaires et l'organisation d'un débat interne la semaine prochaine. "Pour qu'il y ait du débat il faut que les règles soit respectées, que le respect des positions des uns et des autres soit permanent, ce n'est pas ce qu'on a vu hier", a estimé Gabriel Attal, accusant "une minorité agitée par des forces politiques notamment La France Insoumise (de) chercher à perturber le fonctionnement de cette institution".
"Je ne l'accepterai pas", a-t-il ajouté, promettant de "maintenir une vigilance absolue (...) sur le respect des valeurs de la République et de la loi". La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a quant à elle "remercié" la direction de Sciences Po après l'accord qui a mis fin au mouvement dans cet établissement, "qui doit rester un lieu d'études, de respect et de débat serein".
"Honte à ceux qui instrumentalisent les passions : leur cynisme les aveugle", a ajouté sur le réseau X la ministre. Vendredi, elle avait dénoncé le "jeu dangereux" attribué dans cette mobilisation à LFI, dont plusieurs députés étaient présents dans le rassemblement devant Sciences Po.
"Les universités françaises, contrairement à ce qu'on pourrait lire ou entendre, ne sont pas à feu et à sang. Même à Sciences Po, c'est un tout petit groupe qui bloque", a par ailleurs souligné le président de l'université de Strasbourg, Michel Deneken, interrogé samedi matin sur RMC.
"Instaurer un débat, ce n'est pas céder aux étudiants, c'est faire notre boulot. Nous devons être vigilants, notre mission est de laisser le débat contradictoire s'instaurer, dans la paix, l'échange académique mais pas dans la vocifération ou la récupération politique", a-t-il ajouté.
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