Après sa période comme commissaire européen, on retient l'image d'un Michel Barnier grand négociateur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le Brexit, entre 2016 et 2021.
Michel Barnier avait ainsi passé seul le soir de Noël 2020 à Bruxelles, car il était trop tard pour rentrer en France. Le 24 décembre à 17 heures, il a annoncé un accord de 1.500 pages entre l'Union européenne et le Royaume-Uni pour réguler les relations entre les deux blocs. Un accord arraché neuf jours seulement avant la date limite pour le Brexit.
Et ce n'était pas gagné. Michel Barnier a fait l'aller-retour entre 27 pays, 27 pays à coordonner pour se présenter face au Royaume-Uni. Le matin du 24 décembre, les ambassadeurs des pays de l'Union européenne avaient un bonnet de Père Noël sur la tête. Et face à eux, il y avait Michel Barnier, imperturbable, fidèle à son image austère.
Quand les Britanniques ont voté pour le Brexit en juin 2016, on ne pensait pas que le divorce allait être si compliqué. Souvenez-vous du cas des pêcheurs : les pêcheurs français qui travaillaient dans les eaux britanniques et inversement. 12 thèmes de négociation, 1.600 jours de pourparlers. L'expression préférée de Michel Barnier pendant ces longs mois de négociation était "the clock is ticking" : l'horloge tourne.
Une formule sous forme de menace pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, que Michel Barnier considérait comme un irresponsable. Il a fallu 4 ans de négociations de Michel Barnier et de sa task force contre les Britanniques, et il n'est pas sorti triomphant de cette période.
"Quel est mon sentiment ? Le sentiment d'une certaine déception, d'une certaine amertume. Personne n'a jamais été capable de me démontrer la valeur ajoutée du Brexit", a commenté sur RTL Michel Barnier en 2020 sur RTL. "C'est un divorce et on ne peut pas se réjouir d'un divorce. La seule satisfaction, c'est de l'avoir organisé en limitant les dommages et les conséquences pour beaucoup d'entreprises petites et grandes et beaucoup de citoyens". Pas de triomphalisme là-dedans.
Côté scène internationale, Barnier avait participé aux négociations de libération lors des prises d'otages de George Malbrunot et Christian Chesnot en 2004, ainsi qu'un an plus tard en Irak pour Florence Aubenas, lorsqu'il était ministre des Affaires étrangères.
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