ÉDITO - Michel Barnier Premier ministre : "Le racisme anti-vieux, c'est non !", dénonce Isabelle Saporta

"Vieux dinosaure", "vieux papy", "fossile", "Jurassic Park", "bon pour l'EHPAD"... Voici un florilège des qualificatifs utilisés par les détracteurs de Michel Barnier. Autant dire le niveau zéro du débat public. Alors, on va être clair, le racisme anti-vieux, c'est non. On peut critiquer Michel Barnier sur ses idées, dénoncer les conditions de sa nomination, ok. Mais l'âge, non. 

On ne peut pas être, à raison, intransigeant sur les discriminations liées à la religion, la couleur de peau, l'orientation sexuelle ou le poids et se dire que par contre, quand il s'agit de ricaner sur l'âge, ça passe crème. Parce qu'à force de jouer avec cette petite musique du "Ah, c'est vieux, tout juste bon pour la casse", il ne faudra pas s'étonner que les patrons continuent à faire des charrettes de seniors.

Dans le monde de l'entreprise, comme en politique, avec l'âge vient l'expérience et normalement la sagesse. Bon, sauf pour Donald Trump, mais jeune, il était déjà complètement givré.

Regardez les 16 millions d'emplois créés par Joe Biden, élu président des États-Unis à 78 ans. Yitzhak Rabin avait 71 ans et Yasser Arafat 64 ans quand ils ont signé les accords de paix d'Oslo. On peut donc vraiment se souhaiter à tous de devenir vieux. Et d'ici 2050, on sera deux fois plus nombreux à l'être. Alors, vive les vieux !