C'est une petite phrase qui n'est pas passée inaperçue. Parue dans les indiscrétions du Journal du Dimanche, elle est attribuée à Marine Le Pen. Dans son viseur : Marion Maréchal, sa nièce, et Laurent Wauquiez : "Cela fait des mois que je dis que Marion Maréchal doit prendre Les Républicains. En réalité la ligne de Marion, c’est celle de la droite de Wauquiez", aurait-elle confié. "Une fois aux commandes de LR, on fait des alliances. Imaginez : Jean-Marie Le Pen à l’extrême droite, moi au Rassemblement National et Marion à LR, ce serait pas mal, non ?".
Une drôle de projection, une petite provocation, qui ne s’inscrit pas dans n’importe quel contexte : le baromètre des personnalités politiques du Point plaçait en effet en fin de semaine dernière Marion Maréchal devant Laurent Wauquiez dans le coeur des électeurs LR. Une performance certes à relativiser vu le faible nombre de personnes interrogées, 142 sur 1000 au total, mais un cap symboliquement franchi tout de même.
Ces propos semblent pourtant bien éloignés de la ligne "ni droite ni gauche" prônée par la présidente du RN. Et surtout, l’idée est étonnamment proche de celle ouvertement défendue par un certain Philippe Olivier, son conseiller politique, dans les colonnes du Point, au moment de la parution du sondage qu’il qualifiait de "très bonne nouvelle" pour Marine Le Pen. "Cela veut dire que Laurent Wauquiez ne s’est pas imposé" expliquait-il, "Marion Maréchal pourrait prendre sa place, comme ça nous ferions une alliance".
Voilà qui faisait supposer hier à un proche de Marine Le Pen à qui j’en parlais, que Philippe Olivier n’était peut-être pas pour rien dans ce qui ressemble, il faut le dire à un "baiser du diable" de la patronne du RN, non seulement à sa nièce, mais aussi à son adversaire de la droite de gouvernement. En creux, elle souligne en effet sa différence avec l’ancienne députée du Vaucluse…
Et surtout elle appuie là où ça fait mal à un Laurent Wauquiez dont les militants sont de plus en plus divisés entre les partisans d’un rapprochement et ceux qui y résistent, comme me le rappelait hier un connaisseur du parti. Au passage il pourrait aussi s'agir de rassurer les élus du RN qui s’impatientent pour certains de voir Marine Le Pen organiser un rapprochement avec Nicolas Dupont-Aignan, au point, dans quelques cas, de décider de le rejoindre.
Chez Les Républicains, cette inversion des courbes n'inquiète pas plus que ça. Laurent Wauquiez lui-même martèle qu’il joue sur du "long terme". Pourtant, "il sait très bien qu’il y a un risque si elle revient, d’autant que certaines personnalités de la droite hors les murs confient qu’ils sont prêts à la soutenir contre Wauquiez", m’a soufflé hier un membre de la direction du parti… avant de relativiser : "Marion Maréchal est forte aujourd’hui parce qu’elle n’est pas dans l’arène, il y a une prime au retrait".
Les patrons des départements, des régions, et des maires de France, Dominique Bussereau, Hervé Morin et François Baroin prévoient d’organiser 12 meetings à 3 sur le modèle de celui de Marseille au mois de septembre.
10 jours après avoir été reçu à l’Élysée avec ses deux acolytes, Dominique Bussereau n’a pas encore lancé la moindre invitation aux membres du gouvernement pour le congrès de l’Association des Départements de France qui doit pourtant avoir lieu en fin de semaine. Il attend pour cela de connaître le détail des annonces que s’apprête à faire Emmanuel Macron, en matière d’aide aux départements en difficultés.
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