Macron veut intégrer le droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE
Une annonce qui intervient après l'élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Cette conservatrice maltaise est connue pour son opposition à l'avortement.
Un discours attendu devant le Parlement européen. Emmanuel Macron s'est exprimé face aux députés européens ce mercredi 19 janvier. Dans une prise de parole de vingt minutes, le chef de l'État a demandé à ce que le droit à l'avortement soit noté de façon "plus explicite" dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.
Emmanuel Macron veut "consolider" les valeurs européennes "qui font notre unité, notre fierté et notre force". Ses propos ont déclenché des applaudissements de la part des eurodéputés présents dans l'hémicycle.
"Ouvrons ce débat librement avec nos concitoyens et de grandes consciences européennes pour donner un nouveau souffle à notre socle de droits qui forge cette Europe forte de ses valeurs, seul avenir de notre projet politique commun", a ajouté le président de la République.
Cette volonté annoncée par Emmanuel Macron est loin d'être anodine. La conservatrice maltaise Roberta Metsola a été élue hier présidente du Parlement européen. Elle a obtenu la majorité absolue dès le premier tour du scrutin, en dépit de son opposition à l'avortement. Elle est seulement la troisième femme à accéder à cette fonction, après les Françaises Simone Veil (1979-1982) et Nicole Fontaine (1999-2002). Elle succède à l'Italien David Sassoli, décédé le 11 janvier et dont le mandat s'achevait cette semaine.
