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Marine Le Pen, à l'Assemblée, le 19 décembre 2023
Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP
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RTL vous explique ce que le Rassemblement national appelle une "victoire idéologique" après le vote du projet de loi immigration hier à l'Assemblée et au Sénat. "Compte tenu de l'émergence de la priorité nationale, cette loi peut, en l'état, être votée par le Rassemblement national. Je crois que c'est une grande victoire idéologique de notre mouvement", déclarait Marine Le Pen le 19 décembre.
De quoi s'agit-il ? Il s'agit d'instaurer une discrimination favorable aux Français, aux dépens des ressortissants d'autres états, dans l'accès à l'emploi, au logement, en réservant des aides sociales aux Français.
Peu importe que les étrangers soient sur le territoire de façon régulière ou irrégulière. Or le grand principe jusque-là, c'était l'accès universel, donc sans discrimination, aux prestations sociales.
On entend aussi le terme de "préférence nationale". Quelle est l'origine ? Il faut revenir à l'époque du Front national, des années 80. Jean-Marie Le Pen veut alors exclure les étrangers des logements publics, réserver les emplois aux Français. Interrogé sur la question sur la préférence nationale, voici ce qu'il déclarait : "Cela veut dire qu'en France, les Français sont mieux traités que les étrangers. C'est dans toute une série de domaines. La préférence pour le travail, pour l'embauche, la préférence pour le logement, la préférence pour les allocations familiales, la préférence pour les avantages sociaux".
Quand le FN est devenu le Rassemblement national, l'expression de "préférence nationale" est devenue "priorité nationale". Un changement dans le lexique, mais l'idée reste la même. La priorité nationale était dans le programme de Marine Le Pen à la présidentielle de 2022. Cela reste un des fondamentaux de l'extrême droite.
Les termes ne figurent pas noir sur blanc dans le texte sur l'immigration, adopté. Mais est-ce que les mesures sont vraiment là ? "Le texte est une distinction entre Français et étrangers dans l'attribution de prestations sociales, en instaurant un délai de cinq ans. Cinq ans de présence sur le territoire pour un étranger qui ne travaille pas avant de pouvoir demander, par exemple, des aides pour logement. Il y a là une condition de nationalité, alors que le principe était jusque-là l'accès universel aux prestations sociales.
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