La loi a d'abord été promise pour ce mois de mars, puis Emmanuel Macron a expliqué que ce serait plutôt avant l'été et avec un texte découpé en tranches. Nouveau revirement, le président a ensuite annoncé qu'elle serait présentée d'un seul bloc... Mais, Élisabeth Borne, quelques jours plus tard, a admis à l'Assemblée qu'elle n'avait pas la majorité nécessaire pour faire passer ce texte de loi et a reporté l'échéance à l'automne. Et puis, finalement, le gouvernement annonce un mois de consultation et une présentation à l'été pour un examen à l'automne.
Une fébrilité qui s'explique, en partie, par le comportement des Républicains, qui devraient mettre au vote deux propositions de loi sur le sujet avant l'été. Emmanuel Macron et Gérald Darmanin, eux, ne veulent pas donner l'impression qu'ils lâchent l'affaire, qu'ils laissent la main à la droite dans ce dossier "immigration".
Mais fondamentalement, les choses ne changent pas : personne ne veut faire de cadeau au gouvernement, personne ne veut l'aider à faire passer son texte. Il n'y a pas de majorité qui se dégage. Donc le calendrier bouge encore et cela ressemble à une mission impossible supplémentaire confiée à Élisabeth Borne.