Loi immigration : l’exercice d’équilibriste débute pour Gérald Darmanin

C'est le 30e texte sur le sujet depuis 1980. Repoussé plusieurs fois depuis un an, le projet de loi immigration arrive enfin au Parlement ce lundi 6 novembre. Un texte censé incarner "le et en même temps" entre répression et intégration. Gérald Darmanin va défendre ce projet dès 16 heures devant les sénateurs, le début d'un exercice d'équilibriste pour le ministre de l'Intérieur.

La partie qui s'ouvre au Sénat pour le locataire de la place Beauvau est à la fois très serrée et cruciale. Cruciale parce que le ministre reste persuadé que si les sénateurs adoptent la loi immigration, il sera ensuite beaucoup plus difficile pour les députés Les Républicains de dire que c'est un texte "mou et insuffisant."

Mais la partie est serrée, car Les Républicains du Sénat se montrent intransigeants. Leur chef de file, Bruno Retailleau, exclut de voter une loi qui prévoit la régularisation de travailleurs clandestins. Or, si cette mesure manque ensuite à l'Assemblée, ce sont les députés du camp présidentiel qui ne voudront plus voter.

C'est dans cette situation inextricable qu'Emmanuel Macron a relancé opportunément dimanche 5 novembre son idée d'étendre la possibilité des référendums. Un référendum pourrait ainsi porter sur les questions d'immigration. Exactement ce que demandent Les Républicains et le Rassemblement national. 

À écouter aussi

L'édito d'Etienne Gernelle

Emmanuel Macron : retour à gauche

04/09/2025 à 07:26 - 03m02s

Dans l'immédiat, cela ne règle pas la partie cruciale qui commence ce lundi 6 novembre pour Gérald Darmanin au Sénat. Mais ça trouble encore un peu plus le jeu ! 

À lire aussi

politique

"Ça peut être compliqué" : à l'Élysée, la mobilisation du 18 septembre inquiète davantage que le 10 septembre