Ce projet de loi proposé par la ministre du travail, Myriam El Khomri, ne laisse pas dubitatif. Au contraire, les réactions se multiplient. Il y a trois jours, une pétition en ligne a été lancée sous le nom de "Loi Travail : non, merci !" et a récolté aujourd'hui plus de 200.000 signatures. Caroline De Haas, chef d'entreprise salarié à l'origine de cette pétition, considère que ce projet de loi représente un réel danger pour l'emploi. Le texte parle de "flexibilité, par contre jamais de sécurité".
Selon elle, le mandat de François Hollande n'aura jamais permis au salarié de gagner des droits, mais bien d'en perdre. Cette flexi-sécurité mentionnée dans le projet de loi, "est inspirée des pays nordiques. Quand vous êtes au chômage, le remplacement par rapport à votre salaire, c'est entre 80 et 90% de votre salaire pendant 3 ou 4 ans", explique-t-elle. "C'est beaucoup plus protecteur que ce qu'on a aujourd'hui en France", explique-t-elle au micro de RTL.
Laurence Parisot, présidente d'honneur du Medef, considère que "la philosophie même de ce texte est bien une philosophie de flexi-sécurité". Cette dernière résiderait dans le fait que "toute modification du fonctionnement de l'entreprise, tant sur la durée du travail que d'autres points plus spécifiques, nécessitera de passer par un accord avec les syndicats de l'entreprise". Il est important de mettre en avant le dialogue social qui selon elle, garantira l'absence de tout abus.
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Caroline De Haas, chef d'entreprise
Caroline De Haas affirme que l'innovation n'est pas un problème, mais bien les problèmes à traiter qui ont été choisis. Elle informe "qu'un salarié sur 4 souffre de stress au travail". Mais aucune innovation n'est envisagée sur ce sujet. Or, pour Caroline De Haas, la "productivité des entreprises est directement reliée au bien-être des salariés au travail". De plus, ce texte va inverser la hiérarchie des normes. Caroline De Haas souligne alors une absurdité : "En augmentant le temps de travail des gens qui sont déjà au boulot, on va créer de l'emploi ? Il y a un vrai problème de logique", s'indigne-t-elle.
Laurence Parisot, quant à elle, pointe la nécessité de "vaincre la peur de l'embauche". Elle explique que "tous les grand pays du nord de l'Europe, ou encore l'Allemagne ont installé ce modèle et sont aujourd'hui à 5% de chômage". Un chiffre que nous devons avoir à l'esprit.
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