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Préfète limogée : "Un représentant de l'État doit être inattaquable", insiste Gérald Darmanin

L'éviction de la préfète d'Indre-et-Loire Marie Lajus suscite une forte mobilisation d'élus locaux et de parlementaires. Ses soutiens expliquent qu'elle aurait été limogée pour s'être opposée à un projet immobilier local.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin le 24 mai 2021
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin le 24 mai 2021
Crédit : Nicolas TUCAT / AFP
Thomas Pierre & AFP
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"Un représentant de l'Etat doit être inattaquable". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a justifié lundi 2 janvier le limogeage début décembre de la préfète d'Indre-et-Loire Marie Lajus, en dénonçant "beaucoup de mensonges" autour de cette affaire.

Dans cette déclaration depuis Mayotte où il a passé le Nouvel an, le ministre de l'Intérieur a affirmé auprès de BFMTV que la décision de démettre la préfète de ses fonctions n'avait "rien à voir avec des projets immobiliers". "Mais parfois au comportement des uns et des autres", a-t-il ajouté de manière sibylline.

L'éviction de Marie Lajus a suscité une mobilisation inédite d'élus locaux, de parlementaires, de responsables d'associations et d'une ancienne procureure générale de Paris par le biais de pétition, de tribune et de courriers. Les soutiens de Marie Lajus expliquent qu'elle a été limogée pour s'être opposée à un projet d'implantation d'un incubateur de start-up dans le parc du château Louise-de-la-Vallière, à Reugny, ce qui avait irrité des élus. 

"Des servitudes"

"Nous avons tous considéré, a poursuivi le ministre, dans la responsabilité qui est la nôtre et moi je prends mes responsabilités, qu'il fallait savoir changer lorsque que les choses n'allaient pas". "Un représentant de l'État doit être inattaquable et respectable et lorsque ce n'est pas le cas, je prends mes responsabilités en tant que chef de l'administration", a-t-il accusé sans citer le nom de la préfète.

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Lundi, lors de sa prise de fonctions, Patrice Latron, le successeur de Marie Lajus, a évoqué ce limogeage. Il a ainsi fait valoir que dans le "métier passionnant" de préfet, il y avait "des servitudes". "Et dans ces servitudes, a-t-il dit, il y a le fait qu'on est à la disposition du gouvernement. On est révocable ad nutum, c'est-à-dire d'un signe de tête. Ça fait partie des conditions d'exercice du métier. Il faut l'intégrer. C'est extrêmement désagréable quand ça vous arrive (...) mais il faut l'intégrer. C'est comme ça!"

Gérald Darmanin avait lui aussi insisté sur le fait que les préfets étaient nommés à la discrétion du gouvernement. Leur nomination est décidée en Conseil des ministres sur proposition du ministre de l'Intérieur. Mais c'est le chef de l'Etat qui a le dernier mot.

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