Le jeune loup a la dent dure envers son ancien bienfaiteur. Après avoir publiquement pris ses distances avec le président des Républicains, auquel il "ne doit grand chose" confiait-il à La Voix du Nord, le maire de Tourcoing en a remis une couche dans un entretien accordé au Parisien, dimanche 10 janvier. L'ex député, qui a renoncé à son mandat national après son élection au conseil régional de Nord-Pas-de-Calais-Picardie, s'est montré encore plus critique cette fois, en condamnant ouvertement la stratégie politique de l'ancien chef d'État : "Je suis pas d'accord avec l'orientation politique qu'il semble prendre".
"Fonder l'essentiel de nos propositions sur l'identitaire, c'est loin du discours social, méritocratique et républicain qu'attendent les Français", poursuit l'ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy lorsque le candidat défait en 2012 partait à la reconquête de l'UMP en 2012, avant d'ajouter "la ligne identitaire ne peut pas être l’alpha et l’oméga de la future campagne". Gérald Darmanin prend soin de ne pas attaquer frontalement le président des Républicains et prend la posture de l'ami déçu, en faisant mine d'embrasser l'aphorisme "qui aime bien, châtie bien". "Quand vous aimez quelqu’un, votre devoir est de lui dire votre vérité. Je le dis clairement : en ce moment, il se trompe", confie-t-il benoîtement dans les colonnes du Parisien.
Mais Nicolas Sarkozy n'est pas la seule cible des attaques de Gérald Darmanin. Le maire de Tourcoing s'en est pris à la nouvelle brochette de promus dans l’organigramme des Républicains, dont il vient de quitter la direction. Il n'a pas manqué de tacler la promotion Guillaume Peltier et Guillaume Larrivé, ténors de la Droite forte, "révélatrice du choix d'une certaine ligne politique".
Alors qu'il a annoncé qu'il quittait son mandat de député pour se consacrer à sa ville et sa région, le nouveau conseiller régional critique le cumul des fonctions du nouveau "numéro deux" des Républicains Laurent Wauquiez, porte-voix d'une "droite sociale" qui s'est peu à peu muée en droite sociétale. "Comment prétendre qu’on fait de la politique autrement avec la nomination d’un numéro 2 qui est président de la deuxième région de France, tout en restant député ?", assène-t-il dans son interview au Parisien.
Après l'éviction de Nathalie Kosciusko Morizet et le départ de Jean-Pierre Raffarin de la direction des Républicains, Gérald Darmanin rejoint la dissidence ouverte au sarkozysme. L'ancienne porte-parole de l'UMP Lydia Guirous a de son côté refusé le poste qui lui était proposé dans l’organigramme des Républicains, car elle n'était pas "à l'aise avec certaines orientations et personnalités" du parti. Alors que certaines voix parlent d'un schisme au Parti socialiste, déchirée par le débat sur la déchéance de nationalité, l'approche de la primaire des Républicains va peut-être rouvrir les blessures ouvertes en 2012 pendant de la guerre Fillon-Copé.
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