Les infos de 6h - La soirée mouvementée des députés pour l'élection des postes clés à l'Assemblée nationale
Le vote pour la composition du Bureau de l’Assemblée nationale s'est achevé ce samedi matin aux alentours de quatre heures. Récit de la soirée.
La nuit a été compliquée pour les députés français. Les votes pour attribuer les postes clés de l'Assemblée nationale se sont terminés tôt ce samedi 20 juillet au matin, après la réélection de Yaël Braun-Pivet à la tête de l'hémicycle ce jeudi 18 juillet.
Les députés votaient pour le Bureau, la plus haute instance exécutive au Palais Bourbon. C'est notamment le Bureau qui décide des sanctions contre les députés. Et c'est la gauche qui l'emporte, avec 12 postes sur 22. Une surprise au terme d'un vote très long, qui s'est achevé aux alentours de quatre heures du matin.
L'Assemblée nationale bouillonnait déjà hier, en fin d'après-midi, quand la présidente Yaël Braun-Pivet est montée au perchoir. "À l'issue du dépouillement, il est apparu que dix enveloppes en trop avaient été déposées dans les urnes", a-t-elle annoncé.
"Bourrage d'urnes", osent certains députés. "Deux enveloppes c'est un hasard, dix c'est de la déstabilisation" siffle un élu LR. L'hémicycle s'électrise avec l'intervention du socialiste Jérôme Guedj : "Je veux donc le dire, avec beaucoup de colère, et de rage même : honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude de notre hémicycle. Honte à eux", a-t-il martelé.
Retour aux urnes, deux candidates insoumises ont été élues dès le premier tour pour la vice-présidence, parce que les élus du Rassemblement national, comme un baiser de la mort, ont voté pour elle et pour les candidats du centre. Gérald Darmanin ironise : "le LFI étant élu avec les voix du Rassemblement national, il pourrait au moins leur serrer la main désormais".
Réponse immédiate de la tête de file des Insoumis, Mathilde Panot : "Vous n'avez, vous les macronistes, aucune leçon à donner au Nouveau Front Populaire. C'est vous qui avez voté la loi immigration, avec les voix du Rassemblement national et les idées du Rassemblement national", a-t-elle déclaré.
Au terme de six heures de séance sur les nerfs, le Rassemblement national n'obtient aucune vice-présidence, et dénonce à la sortie le "vol" de leurs 11 millions d'électeurs.
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