Au lendemain de l'avalanche dans le massif du Mont-Blanc, l'émotion et l'incompréhension sont vives aux Contamines-Montjoie (Haute-Savoie), lundi 10 avril. Le bilan définitif fait état de six personnes tuées. Les skieurs faisaient tous partie du même groupe de randonnée.
L'émotion est d'autant plus forte que tous les signaux étaient au vert, dimanche matin. Et c'est bien ce qui consterne Olivier Béguin, patron des guides de haute montagne de Saint-Gervais, qui a perdu deux de ses collègues dans l'avalanche. Deux grands professionnels de la neige et de la montagne.
"C'est un itinéraire que l'on fait régulièrement, en fin de saison, quand les conditions sont bonnes. On attend qu'elles le soient. Les conditions de regel étaient tout à fait normales, pour l'époque. La neige était parfaite", juge-t-il, au micro de RTL. Dans le même temps, il estime que le groupe emmené était aguerri.
C'était un type extraordinaire, un gentil garçon. Je lui ai toujours confié mon fils avec confiance.
Élisabeth Mollard, adjointe au maire des Contamines-Montjoie
"Laurent et Clément sont partis avec des gens qui skiaient très bien ou qui étaient entraînés. Ils étaient capables d'arriver au sommet sans être trop fatigués. Tout était réuni pour que cela marche très bien", estime Olivier Béguin.
Le plus jeune des deux guides, Clément, était âgé de 39 ans. Il était originaire du village des Contamines-Montjoie. Un guide très apprécié, selon Élisabeth Mollard, adjointe au maire. Elle décrit un jeune papa, "un type extraordinaire, un gentil garçon". Elle assure qu'il était "expérimenté", au micro de RTL. "Il savait parler de sa montagne. Il avait des tas d'anecdotes", raconte-t-elle. "Quand mon fils rentrait en France, il faisait toujours une course avec Clément. Je lui ai toujours confié mon fils avec confiance", se rappelle-t-elle.
Pour le moment, aucune explication ne vient éclairer les raisons de cette effroyable avalanche. Une enquête est ouverte. Les neuf rescapés vont être auditionnés par les gendarmes.