Manuel Valls n'aura pas d'autre choix que de défendre âprement chacun des textes que le gouvernement présentera à l'avenir, l'un après l'autre. Mardi 16 septembre, son gouvernement a emporté la confiance des députés avec 269 voix, tandis que 31 élus socialistes se sont abstenus.
Les marges de manœuvres de l'exécutif sont de plus en plus faibles, alors que sur les bureaux des ministres, les dossiers brûlants s'empilent.
Il doit être présenté à l'automne aux élus. Mais le terrain est glissant pour le gouvernement face au nombre croissant de socialistes qui menacent de voter contre. "Aucun doute que sur le texte budgétaire, le mouvement s'amplifiera", jugeait Christian Paul, député frondeur, à l'issue du vote de confiance.
Les frondeurs reprochent au gouvernement son plan d'économie de 50 milliards d'euros et réclament une réorientation des aides aux entreprises contenues dans le pacte de responsabilité.
C'est la partie de la loi sur la croissance et le pouvoir qui devrait échapper aux ordonnances. Matignon a en effet prévu de passer par une "loi d'habilitation à prononcer des ordonnances" pour imposer des mesures rejetées par une partie de la gauche (et de la droite), comme l'ouverture du travail dominical.
En attendant, face aux inquiétudes et au mécontentement des professions réglementées visées par le texte, le ministre de l'Économie s'est attelé à déminer le terrain. Après les attaques de son prédécesseur Arnaud Montebourg, il a tenu à rassurer, notamment les huissiers qu'il a reçu mercredi 17 septembre. Le ministre a promis de ne pas recourir aux ordonnances, et de limiter les réformes.
Elle doit être présentée début 2015 aux parlementaires, après son passage en Conseil des ministres en juin dernier. La généralisation du tiers-payant a provoqué une levée de bouclier de la part des professionnels, tandis que le retour de la lutte anti-tabac et des salles de shoot fait débat dans l'opinion. La ministre Marisol Touraine va devoir convaincre les députés déjà bien échauffés par les textes précédents.
Votée en première lecture par le Sénat et l'Assemblée nationale, la réforme des régions fait toujours débat au sein de la gauche. Les radicaux, membres du gouvernement, ont menacé avant le remaniement de quitter le navire si celle-ci n'était pas revue, et certains ténors socialistes, tels Martine Aubry dans le Nord, s'y opposent fermement.
Le texte doit repasser devant le Sénat en octobre, mais celui-ci pourrait avoir basculé à droite d'ici-là.
Partiellement rejeté par le Conseil constitutionnel, le Pacte de responsabilité est toujours contesté. Le gouvernement a promis de contourner l'obstacle par d'autres mesures en faveur des ménages, mais les socialistes frondeurs exigent une réorientation des aides prévues pour les entreprises, afin qu'elles soient allouées en priorité aux PME et aux ménages.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte