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Législatives 2024 : tractations, désistements... Les ultimes stratégies des partis avant le dépôt officiel des candidatures
Si le nombre de triangulaires a drastiquement baissé à quelques heures de la limite de dépôt des candidatures, ce 2 juillet, il devrait tout de même atteindre un record.
Un électeur dépose son bulletin dans l'urne (image d'illustration).
Crédit : ADRIEN FILLON / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Ce mardi 2 juillet, dans la course aux législatives, les ultimes tractations sont en cours. Les candidats ont jusqu'à 18 heures pour se déclarer en préfecture. Au soir du 1er tour, on comptait plus de 300 triangulaires possibles dans le pays. À l'arrivée, on constate que le Front républicain a eu raison de ces 300 triangulaires. À quelques heures de la date limite du dépôt des candidatures, on se dirige vers une centaine de triangulaires, ce qui resterait tout de même un record.
Cela représente donc 200 désistements. La plupart avaient jeté l'éponge dès le lendemain du vote, mais ce mardi matin, encore une dizaine de candidats macronistes ont finalement changé d'avis. Par exemple, Dominique Faure, la ministre, s'est retirée en Haute-Garonne après que le président et le Premier ministre lui ont demandé de le faire pour éviter de voir le RN remporter leur circonscription.
Dans le détail, la gauche a joué le jeu du Front républicain : 122 candidats du Front Populaire qualifiés en troisième position ne se présenteront pas au second tour. Par exemple, l'insoumis Noé Gauchard se retire en faveur d'Elisabeth Borne dans le Calvados. Et à Tourcoing, c'est aussi une insoumise, Leslie Mortreux qui laisse la place à Gérald Darmanin pour affronter le RN.
Au centre, les macronistes ont globalement aussi suivi les consignes de tout faire pour éviter une majorité absolue au RN. Ils sont 70 à s'être retirés pour faire barrage. Et malgré le débat parmi les poids lourds de la Macronie sur les plateaux télé, désistement ou pas face à des candidats de La France Insoumise, ils sont une dizaine de la Macronie à s'être désistés en faveur d'un insoumis.
Pourquoi certains candidats RN vont-ils se retirer ?
Dans les rangs de l'ex-majorité présidentielle, il y a aussi des résistants, des candidats qui veulent maintenir leur candidature coûte que coûte. Dans les circonscriptions où le RN est en tête, ils sont encore 8 à ne pas entendre les appels au désistement. Tout cela malgré des pétitions, des messages en nombre sur les réseaux sociaux, les appelant à faire barrage. À noter également la présence de trois quadrangulaires, respectivement dans le Rhône, en Saône-et-Loire et en Vendée.
Côté RN aussi, certains candidats se sont désistés. En Haute-Corse, la candidate RN se retire malgré un bon score dimanche. Le RN lui a demandé de se retirer au profit d'un candidat divers-droite. Les chances de Sylvie Jouart étaient faibles et le parti a décidé que le message envoyé à ce candidat pourrait un jour se révéler utile à l'Assemblée.
Au sein du parti de Marine Le Pen, il est même parfois question de se retirer au profit d'un macroniste. Un coup tactique, comme lors de la réforme sur l'immigration quand Marine Le Pen avait décidé de voter et de fracturer la majorité d'alors, le baiser de la mort. Imaginez un candidat macroniste élu grâce aux voix du RN. 'Ça permet de cibler Mélenchon, qui est devenu notre adversaire', dit un cadre. Et ça finit de bordéliser chez Macron le désistement et les consignes de vote. C'est le pire des mépris à l'égard des électeurs, dit Marine Le Pen.
